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9 Juillet 2007
Un groupe de chercheurs internationaux vient de montrer que les fragments de
notre patrimoine génétique qui étaient considérés jusqu'alors comme "ADN
poubelle" codent également pour des ARN. Ces "ARN poubelles" ne sont en aucun
cas insignifiants puisqu'ils semblent participer à l'apparition de cancers ou
d'infarctus.
L'ADN humain est composé de 3,3 milliards de paires de bases mais seul 1,5% de
ce potentiel serait utilisé pour la synthèse des protéines de l'organisme tout
entier. Le reste du génome, soit 3,25 milliards de paires de bases, était
considéré jusqu'alors comme de "l'ADN poubelle", sans fonction significative.
Désormais ces chercheurs viennent de montrer, sur une partie représentative du
génome, que même les ADN non-codants sont presque tous transcrits en ARN, qui
ont en outre des fonctions non négligeables: les ARN non-codants régulent très
spécifiquement l'expression protéique. Ainsi, si une protéine est trop ou trop
peu produite dans une cellule, l'équilibre est déplacé et des maladies peuvent
survenir.
Ces conclusions ouvrent de nouvelles perspectives diagnostiques et
thérapeutiques: le génome tout entier s'offre désormais au diagnostic génétique,
laissant présager une détection encore plus précoce des maladies.
30 millions de bases du génome humain ont été ainsi étudiées par des chercheurs internationaux dans le cadre
du projet ENCODE (ENCyclopedia Of DNA Elements). Initié en 2003, ce
programme vise à identifier, classer et caractériser tous les éléments qui
ont une réelle utilité biologique au sein du génome humain. ENCODE fédère
plus de 300 chercheurs, issus de 80 institutions réparties dans 11 pays.
Source: BE Allemagne numéro 340 (20/06/2007) - Ambassade de France en
Allemagne / ADIT
http://www.techno-science.net

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