Les gènes sont les parties de l'ADN qui contiennent l'information génétique. Un
gène code pour une protéine, qui code pour un caractère. L'ensemble des gènes, le
génotype, code pour l'ensemble des caractères, le phénotype. Définition d'Encarta 97
: Gène, unité de base de l'hérédité, le gène est un fragment de matériel
génétique qui détermine la transmission d'une caractéristique particulière ou d'un
ensemble de caractéristiques. Les gènes sont portés par les chromosomes du noyau cellulaire et ils sont disposés
en ligne le long de chaque chromosome. Chaque gène occupe une place, ou locus, sur le
chromosome, ce qui explique que le mot locus soit souvent
employé comme synonyme de gène. Notons (article du Monde du 21/06/01) qu'Iro
Tanaka, directeur de la bio-informatique de Genset, affirme : " A l'heure
actuelle, il est clair qu'un gène peut coder plusieurs protéines qui, elles-mêmes,
peuvent avoir différentes activités biologiques".
Merci à
Guy Ruiz g.ruiz(at)wanadoo.fr pour son travail. -
Pas d'ascenseur!
Extrait de : CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE GENERALE
UNEP/CBD/BSWG/3/Inf.1* 2 août 1997
FRANCAIS Original : ANGLAIS
GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL A COMPOSITION NON LIMITEE SUR LA PREVENTION DES RISQUES
BIOTECHNOLOGIQUES
Troisième réunion
Montréal, 13-17 octobre 1997
COMPILATION DES DEFINITIONS ET TERMES UTILES AUX FINS D'UN PROTOCOLE SUR LA PREVENTION DES
RISQUES BIOTECHNOLOGIQUES
(Le présent document est une version révisée du document UNEP/CBD/BSWG/2/5)
(...)
ORGANISMES VIVANTS MODIFIES
*Définitions des pays
On entend par organisme vivant modifié tout organisme vivant ou des
parties dudit organisme pouvant se reproduire spontanément ou dans
l'organisme ou les cellules d'un autre organisme et dont la modification
du matériel génétique par les biotechnologies modernes ne peut être
obtenue naturellement par accouplement ou recombinaison, ou tout
organisme vivant ou partie dudit organisme à l'état fossile réactivé par
la biotechnologie moderne. (Groupe des Etats d'Afrique)
On entend par organismes vivants modifiés les organismes ou les parties
d'organismes capables de propagation dont le matériel génétique a été
modifié par les biotechnologies modernes (c'est-à-dire que les
modifications obtenues ne peuvent l'être naturellement par mutation,
accouplement ou recombinaison). (Australie)
Le Canada propose la définition suivante des organismes vivants modifiés
(les êtres humains en sont exclus) : on entend par organismes vivants
modifiés des organismes intentionnellement modifiés afin de leur
conférer un ou plusieurs caractères qui n'existent pas dans les espèces
du pays d'accueil ou qui sont nouveaux, étant entendu que l'on n'exclut
pas de cette définition l'organisme vivant modifié obtenu à partir d'un
spécimen d'espèce nouvelle (exotique) pour le pays d'accueil.
Modification délibérée s'entend de toute notification obtenue par
quelque moyen que ce soit. (Canada)
On entend par organismes vivants modifiés tous les organismes obtenus
par des techniques d'ADN recombiné, et par un plus grand nombre de
techniques pertinentes lorsqu'il s'agit de procaryotes vivants modifiés
et de levure. (Chine)
On entend par organisme vivant modifié un organisme dont la modification
du matériel génétique est telle qu'elle ne peut être obtenue
naturellement par accouplement et/ou recombinaison naturelle. (Cuba)
On entend par organisme vivant modifié résultant de la biotechnologie
moderne un organisme dont la modification du matériel génétique est
telle qu'elle ne peut être obtenue naturellement par accouplement et/ou
recombinaison naturelle. (Union européenne)
Les organismes vivants modifiés résultant de l'application de certaines
techniques de modification du matériel génétique seront visés par le
Protocole tandis que les organismes résultant d'autres techniques ne
devraient pas être considérés comme des organismes vivants modifiés.
(Union européenne)
Les organismes vivants modifiés sont des organismes ou des parties
desdits organismes pouvant se reproduire obtenus par modification
génétique et dont la composition génétique ainsi obtenue ne peut guère
se rencontrer à l'état naturel. (Inde)
Les organismes vivants modifiés sont des organismes obtenus par
modification génétique dont la composition génétique ainsi obtenue ne
peut guère se rencontrer à l'état naturel, y compris le matériel
génétique produit pour obtenir des organismes vivants modifiés et des
produits dérivés. Cela s'entend de particules infracellulaires telles
que les plasmides, des fragments d'ADN et des vecteurs. (Malaisie)
On entend par organisme vivant modifié tout organisme obtenu à l'aide de
techniques d'ADN recombiné ou in vitro dont la composition génétique ne
peut être obtenue naturellement par accouplement ou par des procédés de
recombinaison naturelle. (Nouvelle-Zélande)
Un organisme vivant modifié résultant de la biotechnologie moderne
s'entend d'un organisme dont la modification du matériel génétique ne
peut être obtenue naturellement par accouplement et/ou recombinaison
naturelle. (Norvège)
Conformément à la proposition du Groupe d'experts IV un organisme vivant
modifié est un organisme génétiquement modifié. (Pérou)
Autres définitions
On entend par organisme vivant modifié tout organisme obtenu à l'aide de
techniques d'ADN recombiné ou de techniques de modification diverses
lorsqu'il s'agit de procarycotes modifiés et de levures. (Rapport du
Groupe d'experts sur la prévention des risques biotechnologiques, Le
Caire, 1995)
On entend par organismes vivants modifiés des organismes génétiquement
modifiés dont le matériel génétique ne peut être obtenu naturellement
par accouplement ou recombinaison naturelle. (Rapport du Groupe
d'experts IV du PNUE)
Sommaire de la page
EFFETS NEFASTES
*Définitions extraites d'accords internationaux contraignants
Effets néfastes s'entend des modifications apportées à l'environnement
physique ou aux biotes, y compris les changements climatiques, qui ont
des effets nocifs sensibles sur la santé des personnes, sur la
composition, la résistance et la productivité des écosystèmes naturels
ou aménagés, ou sur
les matériaux utiles à l'humanité. (Convention de Vienne pour la
protection de la couche d'ozone, 1985)
Le terme "effets" désigne toute conséquence nocive directe ou indirecte,
immédiate ou différée, d'un accident [industriel], notamment sur i) les
êtres humains, la flore et la faune, ii) les sols, l'eau, l'air et le
paysage, iii)l'interaction entre les facteurs visés aux alinéas i) et
ii), iv) les biens matériels et le patrimoine culturel, y compris les
monuments historiques (Convention sur les incidences transfrontières des
accidents industriels, 1992)
On entend par effets néfastes des [changements climatiques] les
modifications de l'environnement physique ou des biotes dues à des
[changements climatiques] qui exercent des effets nocifs sensibles sur
la composition, la résistance ou la productivité des écosystèmes
naturels et aménagés, sur le fonctionnement des systèmes
socio-économiques ou sur la santé et le bien-être de l'homme.
(Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques)
*Définitions des pays
Les effets néfastes sont les conséquences d'activités faisant intervenir
des organismes vivants modifiés qui ont des effets nocifs sur la
conservation et l'utilisation durables de la diversité biologique. Ces
effets peuvent être directs ou indirects, immédiats ou différés. (Australie)
Effets néfastes s'entend de toute conséquence néfaste, directe ou
indirecte, immédiate ou différée d'accidents faisant intervenir des
organismes vivants modifiés sur, entre autres, la santé des personnes et
la diversité biologique. (Chine)
En entend par effets néfastes les modifications apportées à
l'environnement physique ou aux biotes, y compris les changements
climatiques, qui ont des effets nocifs sensibles sur la santé des personnes
ou sur la composition, la résistance et la productivité des écosystèmes
naturels ou aménagés, ou sur les matériaux utiles à l'humanité. Le terme
"effets" désigne toute conséquence sur la diversité biologique, directe
ou indirecte, favorable ou néfaste, immédiate ou différée, possible ou
probable, temporaire ou permanente notamment sur i) les être humains, la
flore et la faune, ii) les sols, l'eau, l'air et le paysage, iii)
l'interaction entre les facteurs visés aux alinéas i) et ii), iv) les
biens matériels et le patrimoine culturel, y compris les monuments
historiques. (Nouvelle-Zélande)
Les effets néfastes considérés ne devraient pas nécessairement avoir
pour seule origine les accidents industriels et d'autres causes
devraient être prises en compte. Incidences sur le milieu physique, y
compris la composition, la résilience et la productivité des écosystèmes
naturels ou aménagés, sur les biotes et la santé des personnes,
résultant de l'expérimentation en milieu naturel, de la libération ou du
mouvement transfrontière d'organismes vivants modifiés par la
biotechnologie. (Pérou)
URGENCE BIOLOGIQUE
*Définitions des pays
Urgence biologique s'entend d'une situation ayant pour origine des
événements qui pourraient avoir des conséquences néfastes, immédiats ou
différés, sur l'environnement en général, la population et les
travailleurs en particulier, du fait de la fuite ou de la libération
d'organismes. (Cuba)
DISSEMINATION CONTROLEE
On entend par dissémination contrôlée la libération dans l'environnement
d'organismes auxquels des mesures de gestion du risque sont appliquées.
(Directives techniques internationales du PNUE concernant la prévention
des risques biotechnologiques)
PRINCIPE/APPROCHE DE PRECAUTION
*Définitions extraites d'accords internationaux contraignants
Le Principe de précaution, en vertu duquel des mesures de prévention
doivent d'être prises lorsqu'on a des motifs raisonnables de craindre
que [des substances ou une énergie] introduites, directement ou
indirectement, dans le [milieu marin] risquent de présenter un danger
pour la santé humaine, de nuire aux ressources biologiques et aux
écosystèmes marins, de causer des dommages aux attraits de
l'environnement ou de porter atteinte à toute autre utilisation légitime
de la mer, même lorsque rien ne prouve qu'il y a bien une relation de
cause à effet entre [les substances ou l'énergie] introduite(s) et les
résultats. (Convention de 1992 pour la prévention de la pollution marine
de l'Atlantique Nord-Est)
En cas de risque de dommages graves ou irréversibles, l'absence de
certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour
remettre à plus tard l'adoption de mesures effectives visant à prévenir
la dégradation de l'environnement. (Principe 15, Déclaration de Rio,
Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement,
3-14 juin 1992)
RISQUE
* Définitions extraites d'accords internationaux contraignants
On entend par risque "appréciable" "important" un risque qui
présente
soit une faible probabilité de causer un très grand dommage
[catastrophique] ou une probabilité supérieure à la normale de causer un
dommage transfrontière mineur bien que [appréciable] [important].
(Projets d'articles de la Commission du droit international sur la
responsabilité internationale par les conséquences préjudiciables
d'activités qui ne sont pas interdites par le droit international)
*Définitions des pays
Le risque se mesure à la fois à l'ampleur des conséquences qu'il peut
avoir et à la probabilité que ces conséquences se produiront. (Malaisie)
*Autres définitions
Risque : fréquence prévue des effets néfastes d'une exposition à un
[pesticide]. (Code international de conduite de la FAO pour la
distribution et l'utilisation des pesticides)
Risque : ampleur des conséquences d'un danger, si l'événement considéré
se produit, conjuguée avec la probabilité de survenue de l'événement.
(Directives techniques internationales du PNUE concernant la prévention
des risques biotechnologiques)
EVALUATION DES RISQUES
*Définitions extraites d'accords internationaux contraignants
"Evaluation des risques" signifie évaluation a) de la probabilité que
s'introduise, s'établisse ou se répande un [organisme nuisible ou une
maladie] et qu'en découlent des conséquences biologiques et économiques;
ou b) la probabilité qu'il résulte des effets néfastes pour la vie ou la
santé humaine ou animale de la présence [d'un additif, d'un contaminant,
d'une toxine ou d'un organisme pathogène] dans l'alimentation humaine,
les boissons ou les aliments pour animaux. (Accord nord-américain de
libre échange)
On entend par évaluation des risques pour l'environnement l'évaluation
des risques pour la santé humaine et pour l'environnement (y compris les
végétaux et les animaux) résultant de la libération d'organismes
génétiquement modifiés ou de produits contenant des organismes
génétiquement modifiés.
(Directives du Conseil 90/220/EEC du 23 avril 1990 sur la libération
intentionnelle dans le milieu d'organismes génétiquement modifiés)
L'expression "évaluation de l'impact sur l'environnement" désigne une
procédure nationale ayant pour objet d'évaluer l'impact probable d'une
activité proposée sur l'environnement. (Convention sur l'évaluation de
l'impact sur l'environnement dans un contexte transfrontière)
*Définitions des pays
"Evaluation des risques" s'entend de la détermination et de l'évaluation
des avantages et dommages qui pourraient résulter des organismes vivants
modifiés et des produits dérivés conformément aux critères et procédures
énoncés dans le présent Protocole et compte tenu des caractéristiques de
l'organisme utilisé, des particularités du lieu considéré et de
l'environnement immédiat, y compris les incidences socio-économiques et
les conditions dans lesquelles a lieu la libération. (Groupe des Etats d'Afrique)
Evaluer les risques consiste à estimer le dommage qui pourrait être
causé à la conservation et à l'utilisation durable de la diversité
biologique par un organisme vivant modifié, la probabilité que ce
dommage se produise et l'étendue de ce dommage, à l'aide de données et
méthodes scientifiques. (Australie)
On entend par "évaluation des risques" l'utilisation de données
scientifiques pour déterminer et caractériser la nature et l'ampleur des
risques, s'il y en a, et la possibilité que ces risques se
matérialisent. (Chine)
L'évaluation des risques consiste en une procédure d'analyse fondée sur
une base scientifique et faisant appel de multiples graphiques, visant à
déterminer les dommages pouvant résulter d'activités liées à l'emploi
d'organismes vivants modifiés, leur probabilité et leur étendue
possible. (Cuba).
L'évaluation des risques devrait notamment tenir compte des
caractéristiques de l'organisme, du caractère introduit, de
l'utilisation prévue, de l'environnement récepteur, des interactions
écologiques connues, des incidences socio-économiques possibles et de
l'interaction entre ces différents éléments. (Inde)
Evaluation des risques : mesures destinées à estimer le dommage qui
pourrait survenir, la probabilité qu'il survienne et l'étendue des
dégâts subis par le pays touché et par son environnement, compte tenu
des incidences socio-économiques, en particulier sur la santé de
l'homme, l'agriculture et le bien-être social. (Malaisie)
Evaluer les risques consiste à utiliser des mesures appropriées pour
estimer les effets néfastes qui pourraient survenir, l'étendue de ces
effets et leur probabilité. (Nouvelle-Zélande)
Evaluation des risques : mesures destinées à estimer le dommage qui
pourrait survenir, la probabilité qu'il survient et l'étendue des
dégâts. [Définition figurant dans les Directives techniques
internationales du PNUE]. (Pérou)
*Autres définitions
On entend par "évaluation des risques" l'utilisation de données
scientifiques pour déterminer et caractériser la nature et l'ampleur des
risques, s'il y en a, et la probabilité que ces risques se
matérialisant. (Rapport du Groupe d'experts sur la prévention des
risques biotechnologiques)
Évaluation des risques : mesures destinées à estimer le dommage qui
pourrait survenir, la probabilité qu'il survienne et l'étendue des
dégâts. (Directives techniques internationales du PNUE concernant la
prévention des risques biotechnologiques)
LIBERATION ACCIDENTELLE
*Définitions des pays
Libération accidentelle s'entend de tout incident se traduisant par une
libération non voulue d'organismes vivants modifiés au cours de leur
manipulation en milieu confiné, de leur transfert ou de leur
utilisation, qui pourrait présenter un risque pour la conservation et
l'utilisation durable de
la diversité biologique. (Australie)
Libération accidentelle s'entend de tout incident se traduisant par une
libération importante et non voulue d'organismes génétiquement modifiés
au cours de leur utilisation confinée qui pourrait présenter un danger
immédiat ou différé pour la santé humaine et l'environnement. (Chine)
Libération accidentelle s'entend de tout incident se traduisant par une
libération importante et non voulue d'organismes vivants modifiés au
cours de leur utilisation confinée qui pourrait avoir des conséquences
néfastes sur la conservation et l'utilisation durable de la diversité
biologique. (Nouvelle-Zélande)
Le terme "accidentelle" ne s'applique pas exclusivement à la libération
accidentelle dans le milieu d'organisme utilisés en milieu confiné car
les accidents surviennent également en milieu naturel. Le Pérou estime
qu'il est nécessaire de mettre en place des mécanismes (correcteurs)
pour remédier à la
libération accidentelle dans le milieu naturel. (Pérou)
*Autres définitions
Libération accidentelle s'entend de la libération involontaire [d'un
agent microbiologique] (c'est-à-dire d'un micro-organisme ou d'un virus)
ou [d'une cellule d'eucaryote] en raison d'une défectuosité du système
de confinement. (Mesures proposées au titre des directives concernant la
recherche sur les molécules d'ADN recombiné (51 Federal Register 16958)
Institut national de la santé 55 FR 53258).
--
Guy Ruiz
---
"La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La
pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et
personne ne sait pourquoi!" * Albert Einstein
---
http://perso.wanadoo.fr/g.r./
http://www.chez.com/coherenceprovence
Sommaire de la page
Autre
définition d'un gène : Une séquence d'ADN génomique possédant une fonction
spécifique. Il correspond à un lieu (locus) sur le génome. On reconnaît grossièrement
3 types de gènes:
1) Gènes codant pour des protéines
2) Gènes spécifiant des ARN
3) Gènes de régulation (p. ex. sites d'attachement de protéines ou d'ARN, région de contrôle...) Les deux premières
catégories correspondent à des gènes de structure. Le mot gène est
parfois utilisé comme un synonyme d'allèle.
Sur la liste du collectif
OGM-Danger : "Chaque gène occupe une place, ou locus, sur le chromosome, ce qui
explique que le mot locus soit souvent employé comme synonyme de gène."
De nombreux chercheurs pensent même que la position des gènes le long
des chromosomes a une importance fondamentale. Un peu comme la place de chaque phrase
musicale dans une symphonie...
Et cela semble logique. Comprendriez-vous ce message si tous les mots
étaient sans dessus-dessous?
Pourtant les multinationales qui fabriquent les
OGM se soucient guère des
cibles où vont retomber leurs missiles.
En effet,
pour transférer des gènes, par exemple de méduse, dans une cellule de pois chiche, les firmes utilisent des "canons à
particules". La technique est simple. En gros, on introduit violement des gènes
(dont on croit connaître les fonctions et qui, au passage, sont accompagnés d'autres
gènes indéchiffrables dit "indésirables") et ces gènes vont se coller
n'importe où dans le ruban d'ADN, n'importe où le long
des chromosomes de l'espèce-cible. Bref c'est de la grosse
cavalerie! (infos supplémentaires sur le canon à
particules - Méthode du
"canon à particules" - Méthode
"coupe-insertion" - Sommaire de la page)
Ainsi, d'essais en essais, doit-on éliminer mille chimères dans les
fours
crématoires des labos, avant de créer des lignées d'OGM "stables", plus ou
moins porteuses des caractéristiques exprimées par les gènes introduits...
Mais tout est-il réellement normal? Sous les aspects du pois chiche, n'y
a-t-il pas une bombe?
Il faudra des années et des années pour le savoir. Des programmes
inconnus,
peuvent se déclancher, répondant à des horloges biologiques profondément
enfouies dans les rouages même de l'ADN, chaque espèce ayant son rythme
propre... (l'escargot n'allant pas à la même vitesse que la laitue!)
Donc : gène = locus.
Sacrée Terre!
Sommaire de la page
OGM : Les mots
difficiles
- Transgénèse : on introduit des gènes étrangers dans les cellules d'un
micro-organisme, d'un animal ou d'une plante.
- Espèces
parentes : espèces sauvages apparentées aux espèces domestiques et
cultivées. Elles sont génétiquement très proches et peuvent, malgré l'existence de
barrières reproductives, échanger des gènes entre elles.
- Génome : c'est l'ensemble des
informations génétiques d'un organisme. Ces informations sont codées par la succession
de groupes chimiques nommés "bases" dans la molécule d'ADN.
- ADN
"poubelle" : terme générique pour parler des fragments
d'ADN qui semblent ne pas avoir de fonction ou ne sont pas utile à l'expression d'un
gène (une des lacunes de la connaissance scientifiques)
- Moratoire
: arrêt des activités pour un temps défini permettant de considérer de nouveaux
éléments, de développer une réflexion et de faciliter le débat public. Le moratoire
sur les OGM le plus défendu demande l'arrêt momentané de la commercialisation et des
disséminations.
- Principe
de précaution : il s'agit de mettre en place une gestion "à
priori" du risque, lorsqu'il y a présomption de risque, en l'absence de confirmation
scientifique. Le principe de précaution est né de la remise en cause des certitudes
scientifiques face à la crise environnementale dans les années 1970. Il a été
entériné par la Convention sur la diversité biologique à Rio en 1992.
Sur OGM-Danger : Des morceaux choisis tirés du
"Principe de Précaution" qui pourraient vous intéresser.
Chantal
Extraits du "Principe de Précaution" (rapport au Premier Ministre p.325-326)
La gestion globale
La décision (de mise sur le marché) au cas par cas n'exclue pas la
nécessité d'une gestion plus globale des risques liés à la culture des plantes
transgéniques. Il faut en effet comprendre que la mise en culture de nombreux OGM
autorisés au cas par cas est susceptible d'engendrer des "effets de système"
dommageables pour l'environnement et non perceptibles lors du traitement individuel de
chaque demande de dissémination. C'est ainsi que l'effet de l'emploi d'un herbicide sur
une nouvelle plante peut, du fait de la surface représentée par cette plante, ne pas
poser de problèmes; mais dès lors que ce même herbicide est utilisé sur de nombreuses
cultures, il risque de devenir polluant. De nombreux experts ont ainsi fait remarquer que
si chaque entreprise introduit un gène de résistance à son propre herbicide dans une
plante naturellement envahissante comme le colza, ce phénomène
risque de produire des lignées résistantes à tous les herbicides connus. Plus
globalement encore, si des gènes de résistance à tous les herbicides connus étaient
introduits dans toutes les plantes cultivées possibles, la gestion des assolements
deviendrait un casse-tête inextricable. Telles sont quelques unes des questions globales
sur lesquelles s'interroge désormais la CGB.
L'exemple des antibiotiques montre clairement comment il ne
faut pas gérer les biotechnologies.
... Lorsque dans les années 50, la production
industrielle d'antibiotiques a démarré, on connaissait déjà l'existence de mutations
produisant des gènes de résistance chez les bactéries. Il est rapidement apparu que la
sélection exercée par les antibiotiques permettait à ces gènes d'envahir les
populations bactériennes, rendant par là-même les antibiotiques inefficaces. Des
solutions pouvaient être envisagées pour éviter une solution aussi dommageable. Elles
n'ont pas été mises en place. Les industriels ont vendu leurs molécules autant que
possible, ce qui est logique. Les médecins les ont prescrites, ce qui ne l'est pas moins,
et les malades les ont absorbées. La logique aurait commandé que l'on limite l'emploi de
certaines molécules au moins et que l'on garde certaines d'entre-elles à l'abri, pour
les cas d'infection grave, mais il n'en a rien été. Aujourd'hui, plus de 10 000
personnes meurent chaque année d'infections nosocomiales (multirésistantes, contractées
dans les hôpitaux). La probabilité d'infection grave à la suite d'une opération
profonde est de l'ordre de 1/3 dans leshôpitaux français (alors qu'elle est de l'ordre
de 2% au Danmark). L'ensemble industrie/médecins a donc fonctionné selon une logique qui
aboutissait à un désastre. Rien en permet d'exclure qu'un phénomène comparable puisse
se produire avec l'ensemble industrie/agriculteurs. Une régulation par l'Etat est donc
nécessaire dans ce type de situation. Et pour l'organiser, on peut, par métaphore, se
référer à la conduite automobile. Avant de conduire une voiture sur les routes
françaises, il est nécssaire que le véhicule soit passé devant le contrôle des mines.
Mais cela ne saurait dispenser d'établir un code de la route.
Agrobactérie :
des bactéries qui colonisent les racines des plantes et provoquent la transformation des
plantes.
- Arabidopsis : une plante utilisée comme modèle par les biologistes végétaux
- Phénotype : c'est l'apparence d'un organisme. Par exemple, les
yeux bleus sont un phénotype. Un phénotype correspond à un génotype, les gènes qui
commandent le caractère, ou phénotype.
- Ampicilline : un antibiotique utilisé notamment pour tester l'effet d'une
transgénèse.
- Organoleptique : se dit de ce qui est perçu par l'organisme (saveur, odeur...).
- Formes alléliques : un gène (par exemple celui qui détermine le groupe sanguin) peut
exister sous plusieurs formes, dans une population. Chaque forme est ce que l'on nomme un
allèle. (Source Arte)
La transgénèse ou
l'art de passer du coq à l'âne?
Sommaire de la page
Petit précis de
génétique
Gènome, gène, expression, protéines, OGM.
De quoi s'agit-il, enfin ? s'énerve Piarchi. Je n'arrête pas de lire ces mots dans les
journaux, et personne ne m'explique rien.
Le professeur Archipi calme son rejeton :
- Allons, ne te mets pas dans un état pareil. Tu vas voir, c'est simple... comme un jeu
de construction. Prends une plante, ce pissenlit, par exemple. Coupe un petit morceau de
feuille, et mets-le sous l'objectif du microscope. Que vois-tu ?
- De petits sacs un peu transparents, avec de vagues trucs à l'intérieur, répond
Piarchi.
-Oui, de petits sacs. Ce sont les cellules qui composent le pissenlit. Maintenant, regarde
bien la forme ronde, ici. C'est le noyau. C'est là que se trouve le poste de commande de
la cellule. Mais ce poste de commande, ce n'est pas une salle avec des tas de boutons.
C'est ce qu'on appelle les chromosomes composés essentiellement d'une longue molécule
d'acide désoxyribonucléique, en abrégé ADN. Et l'ensemble de ces molécules d'ADN
contenues dans le noyau, c'est ce qu'on appelle le génome.
-Et comment cette molécule commande-t-elle tout dans la cellule, demande Piarchi ?
- L'ADN est une molécule analogue à une chaîne, avec quatre types de maillons, des
molécules qu'on nomme en abrégé A, T, G, et C. De sorte que la molécule d'ADN se
décrit par l'ordre d'enchaînement de ces maillons, par exemple : AATTTGC, etc
- Je croyais que l'ADN était une double hélice, l'interrompt Piarchi.
- Et tu as raison, fiston. En effet, les molécules A se lient facilement, par des
liaisons chimiques, aux molécules T, et les G aux molécules C. Si bien que, quand on a
un brin d'ADN, les molécules complémentaires viennent se mettre en face, et deux brins
parallèles se forment. Et comme il y a beaucoup de molécules qui s'attirent, la double
chaine se vrille, et prend la forme d'une double hélice. Comme une échelle vrillée.
- Et les gènes, et le gènome, et les protéines, dans tout ça ?
- J'y viens. Je t'ai dit que l'ensemble des molécules d'ADN contenues dans le noyau
constitue le gènome. Mais, en fait, les parties de ces molécules d'ADN ne comprennent
pas toutes des informations utiles. Il existe ce qu'on appelle des zones silencieuses dont
on ne sait pas encore grand-chose. Mais, les parties utiles, c'est-à-dire les gènes,
s'expriment, comme disent les généticiens. Et c'est ce qui va déterminer tout ce que
nous sommes, comme par exemple la couleur de tes cheveux. Et puis il y a aussi l'ARN : de
l'acide ribonucléique. C'est un fil qui s'allonge à partir de l'ADN. L'ARN est une
chaine aussi, un peu comme l'ADN, mais avec un seul brin. Et cet ARN qui se forme à
partir de l'ADN finit par s'en détacher et sort du noyau. Il est pris en charge par des
molécules de la cellule, et un autre type de chaine se crée. C'est une protéine. Tu
vois, c'est simple : à partir d'un segment d'ADN, un gène, la cellule fait de l'ARN, et
à partir de l'ARN, elle fabrique des protéines. C'est cela, l'expression des gènes.
- Mouais, et les OGM alors ?
- Les organismes génétiquement modifiés ? Tu sais que certaines protéines sont des
enzymes. Et bien, certaines de ces enzymes jouent le rôle de ciseaux chimiques qui
coupent l'ADN à des endroits particuliers et d'autres jouent le rôle d'une colle.
Les biologistes utilisent ces enzymes pour casser une molécule d'ADN et y insérer à
volonté un morceau d'ADN venu d'ailleurs. Et c'est comme ça qu'ils modifient l'ADN des
animaux et des plantes.
Sommaire de la page
Chromosomes
Chacun des éléments du noyau de la
cellule, s'indivilualisant sous forme de bâtonnets. Lors de la division cellulaire et qui
contient les gènes.
Les chromosomes se disposent par paires (23 paires soit 46 chromosomes
chez l'homme par ex.).
Source Petit Larousse 1995.
Protéines
Les protéines sont les principaux
constituants des organismes vivants. Elles
ont un rôle primordial car elles participent à la majorité des événements
cellulaires.
Elles donnent leurs caractères aux êtres vivants (le phénotype). Par
exemple, la couleur des pétales d'une fleur dépend de la nature des
protéines des pétales.
Elles réalisent la plupart des réactions chimiques dans les cellules.
Elles permettent aux cellules de communiquer entre elles.
L'idée de domestiquer l'ADN pour améliorer les plantes
s'est vite imposée.
C'est ainsi que le génie génétique pratiqué dans les tubes à
essais est né.
Des outils biologiques ont été découverts au fil du temps, comme les
enzymes
de restriction qui servent de "ciseaux" et les enzymes ligases qui servent
de "colle" pour manipuler l'ADN.
Savez-vous que cette idée remonte déjà aux années 1960-1970?
Méthode
"coupe-insertion" - Méthode "canon à
particules"
La chaine d'ADN ou Acide
DésoxyRibonucléique, ressemble à une échelle de corde torsadée sur elle-même dans le
sens de la longueur. On parle de double hélice. Cette double hélice est formée par
l'association de 4 nucléotides différents : l' Adénine, la Thymine, la Cytosine, la
Guanine.
Les nucléotides se combinent 2 à 2, du fait de leurs formes
complémentaires. Ils forment alors les barreaux de la double hélice d'ADN.
Son anatomie est connue depuis peu. C'est seulement en 1953 que
l'américain J. Watson et l'anglais F.H. Crick ont proposé la structure de l'ADN.
Les gènes - Qu'est-ce
qu'un OGM?
L'origine de la vie
et l'évolution
La Terre s'est formée il y a environ
4,6 milliards d'années. Il y a plus de 3 milliards d'années, la vie était
déjà apparue et nous disposons de fossiles de formes microscopiques, ressemblant à des
bactéries actuelles, pour le prouver. L'origine de la vie, il y a environ
3,5 milliards d'années, est un phénomène encore mystérieux pour les
scientifiques. Les théoriciens s'accordent à penser que la clé fut l'émergence
spontanée d'entités chimiques capables de se reproduire, mais les opinions divergent sur
la façon dont cette apparition s'est produite.
L'atmosphère de la Terre primitive était probablement composée de
méthane, d'ammoniaque, de gaz carbonique et d'autres gaz qui sont encore abondants de nos
jours sur d'autres planètes du système solaire. Des chimistes ont reconstitué
expérimentalement ces conditions primordiales en laboratoire. Si ces gaz sont mélangés
dans un flacon avec de l'eau et si on y ajoute de l'énergie sous forme de décharges
électriques (simulant des éclairs dans l'atmosphère primitive), des substances
organiques se forment spontanément y compris, fait significatif, des acides aminés (les
éléments constitutifs des protéines, en particulier des
enzymes indispensables aux processus chimiques vitaux), ainsi que des éléments entrant
dans la structure des acides nucléiques, l'ARN et de l'ADN. Il paraît probable que
quelque chose de similaire s'est produit sur la Terre primitive. Les étendues d'eau à la
surface de la planète formaient ainsi une sorte de "?soupe primitive?" de
composés organiques précurseurs de la vie.
Il ne suffit pas, bien sûr, que des molécules organiques apparaissent
dans la soupe primitive. L'étape cruciale consiste en l'apparition de molécules capables
de réplication, des molécules capables de fabriquer leurs propres copies. Ce rôle est
celui des acides nucléiques, mais l'on pense pourtant que l'ADN
n'a pas pu être présent à l'origine de la vie, car sa réplication exige l'intervention
de mécanismes spécialisés. L'autre type d'acide nucléique, l'ARN, est un meilleur
candidat à ce rôle de molécule réplicative originale, mais il devait s'agir d'une
molécule possédant aussi une activité enzymatique : on a effectivement découvert
dans certaines bactéries des fragments d'ARN doués de propriétés catalytiques, comme
des enzymes, et appelés pour cette raison ribozymes. Quoi qu'il en soit, une fois
apparues ces molécules réplicatives, une forme de sélection naturelle darwinienne à
l'échelle moléculaire aurait pu intervenir sur les variations qui se sont manifestées
par suite d'erreurs de copie aléatoires. Les variants particulièrement doués pour la
réplication auraient automatiquement pris le dessus dans la soupe primordiale. Les
variétés qui se répliquaient mal seraient devenues de plus en plus rares.
Selon ce modèle de sélection, les molécules que le hasard dotait de
dispositifs permettant une meilleure protection et une réplication plus rapide étaient
avantagées. De tels dispositifs ont pu être construits par la mise en jeu d'autres
molécules, des protéines peut-être. D'autres dispositifs ont été les précurseurs des
membranes biologiques, qui ont permis la réalisation de réactions chimiques à
l'intérieur de volumes circonscrits et protégés. C'est sans doute peu après cette
étape que des organismes de type bactérien ont donné naissance aux premiers fossiles.
La suite de l'évolution peut être considérée comme la continuation de la sélection
naturelle des molécules réplicatives, maintenant appelées gènes, en vertu de leur
capacité à fabriquer des dispositifs efficaces (cellules et organismes multicellulaires)
pour leur propre préservation et leur reproduction. Trois milliards d'années
représentent une durée très longue, assez longue pour avoir produit des dispositifs
aussi incroyablement complexes que le corps d'un vertébré ou d'un insecte.
Les fossiles ne se sont formés qu'en petit nombre jusqu'au Cambrien,
il y a près de 600 millions d'années. À cette époque, les principaux
embranchements (les grands groupes dans lesquels sont classés les êtres vivants)
étaient apparus. Avant le Cambrien, la plupart des organismes n'étaient pas pourvus de
parties dures, une coquille ou des dents, par exemple, ils laissaient donc
exceptionnellement des traces fossiles, comme à Ediacara, en Australie. Les premiers
vertébrés apparaissent en nombre dans les couches fossilifères datées de 300 à
400 millions d'années : des êtres ressemblant à des poissons, entièrement
recouverts d'une armure de plaques. Les premiers vertébrés à s'aventurer sur la terre
ferme descendaient probablement de poissons pulmonés à nageoires lobées il y a environ
250 millions d'années, suivis par des amphibiens, puis par les divers groupes
d'animaux que l'on rassemble dans le groupe des reptiles. Les mammifères puis, plus tard,
les oiseaux proviennent de deux branches différentes de reptiles. La rapide divergence
des mammifères en la grande diversité de types que nous observons de nos jours, des
souris aux éléphants et des kangourous aux gorilles, s'est probablement effectuée dans
les niches écologiques libérées par l'extinction des dinosaures, il y a
65 millions d'années.
Les vertébrés, dont nous venons d'évoquer les représentants, ne
constituent qu'une petite partie de la diversité de la vie. Plusieurs dizaines
d'embranchements animaux peuvent être décrits, parmi lesquels les vertébrés ne forment
qu'un sous-embranchement. En plus du règne animal, d'autres groupements évolutifs se
sont diversifiés : les végétaux, les champignons et les protistes, qui font tous
partie d'un seul grand groupe, les eucaryotes. Les organismes qui ne sont pas des
eucaryotes, c'est-à-dire l'ensemble des bactéries, sont appelés procaryotes. On pense
que la cellule eucaryote proviendrait de l'union de plusieurs cellules procaryotes. Des
éléments de la cellule eucaryote, les mitochondries et les chloroplastes, possèdent
leur propre ADN et sont presque certainement les
descendants de procaryotes vivant en symbiose dans des cellules eucaryotes primitives.
Notre propre espèce appartient au groupe des primates, comme les
singes. C'est l'unique représentant actuel d'une famille apparue au cours d'une rapide
poussée évolutive, durant les quelques derniers millions d'années. Des données de
biologie moléculaire suggèrent que notre dernier ancêtre commun avec les grands singes
vivait il y a 6 à 8 millions d'années (voir Homme, évolution de l'). Avant
cela, nos ancêtres lointains étaient probablement de petites formes insectivores
ressemblant à des musaraignes, des animaux nocturnes vivant dans un monde dominé par les
dinosaures. Ces petits mammifères descendaient du groupe des "reptiles
mammaliens" qui connut son apogée avant l'expansion des dinosaures.
Vie propriété
essentielle des êtres organisés, définie par l'ensemble des phénomènes que sont la
nutrition, l'assimilation, la croissance et la reproduction, communs à tous les
organismes, des procaryotes à l'Homme, et qui s'expriment de la naissance à la mort. Une
des caractéristiques de la vie est la reproduction, la formation de copies identiques (ou
presque) d'une structure complexe à partir de matériaux simples. La complexité
représentée par la formation d'êtres vivants à partir de leurs précurseurs
différencie la croissance et la reproduction biologiques de processus physiques tels que
la condensation ou la cristallisation. Cette augmentation locale de la complexité, ou
diminution de l'entropie, semble contredire la seconde loi de la thermodynamique selon
laquelle l'entropie doit toujours augmenter dans les processus naturels. Il est cependant
possible de montrer que l'entropie totale augmente bien, à condition de prendre en compte
les changements de l'environnement en même temps que les changements subis par les
organismes. Il n'existe donc aucun conflit entre les lois fondamentales de la physique et
de la chimie et l'existence des organismes vivants. La compréhension de la nature de la
vie a cependant nécessité la création des sciences nouvelles de la biochimie et de la
biologie moléculaire, avec leurs propres concepts, principes et lois en plus de ceux de
la physique et de la chimie.
Tous les êtres vivants possèdent un génome comprenant l'ensemble des
instructions nécessaires pour fabriquer un organisme. Ce génome est composé d'acides
nucléiques. Il s'agit généralement d'ADN (acide
désoxyribonucléique) ou, dans le cas de quelques virus, d'ARN (acide ribonucléique). Le
génome est composé d'un certain nombre de gènes, chacun étant un segment d'acide
nucléique codant pour une protéine particulière. Les acides nucléiques sont des
polymères linéaires composés de quatre types d'unités chimiques (les nucléotides,
abrégées en A, T, C et G) qui peuvent se suivre dans n'importe quel ordre. Quant aux
protéines, ce sont des polymères linéaires composés d'une séquence d'acides aminés)
dont il existe une vingtaine de formes. La relation entre la séquence des nucléotides
d'un gène et la séquence des acides aminés dans la protéine correspondante est donnée
par le code génétique. Chaque acide aminé est codé par trois nucléotides, appelés
triplets, et, la plupart d'entre eux sont spécifiés par plus d'un triplet de
nucléotides.
La structure moléculaire de l'ADN est une hélice double. Un brin
contient la séquence d'un gène et l'autre brin une séquence complémentaire
déterminée par les règles d'appariement des quatre nucléotides (A s'apparie avec T et
C avec G). Lorsqu'un génome se reproduit, la double hélice d'ADN
se sépare et un nouveau brin complémentaire est synthétisé le long de chacun des brins
originaux. Finalement, deux molécules d'ADN identiques sont formées.
Il existe une très grande diversité de protéines qui effectuent la
plupart des activités biochimiques des êtres vivants, regroupées sous le terme de
métabolisme. De nombreuses protéines sont des enzymes, qui catalysent des réactions
chimiques de manière particulièrement efficace dans les conditions de température et de
concentration caractéristiques des êtres vivants. Ces réactions sont indispensables
pour synthétiser toutes les molécules nécessaires à la constitution d'un organisme
(protéines, glucides et lipides. Certaines enzymes dirigent les processus métaboliques
qui fournissent l'énergie nécessaire à ces biosynthèses. Chez les animaux, l'énergie
est fournie par la décomposition des aliments, chez les plantes, elle est produite par
photosynthèse.
Lorsqu'un gène est actif, il est recopié en un brin d'acide
ribonucléique, selon les mêmes règles que celles qui régissent la réplication de l'ADN. Cette copie est appelée ARN messager ou ARNm. Elle
dirige la synthèse de la protéine qui est effectuée par des structures appelées
ribosomes assistées par un certain nombre d'enzymes.
Les formes les plus simples d'organismes vivants sont les virus, qui
sont incapables de se développer et de se reproduire seuls. Pour arriver à leurs fins,
ils doivent impérativement infecter une cellule et détourner ses processus biochimiques
à leur profit. Tous les organismes à vie libre sont constitués de cellules comportant
une membrane extérieure composée de lipides et d'un génome composé d'acides
nucléiques. La plus simple des bactéries libres contient un génome d'environ deux mille
gènes, qui suffit à définir l'organisme tout entier. Il existe deux types
fondamentalement différents de bactéries. Les eubactéries comprennent toutes les
bactéries libres et pathogènes les mieux connues et les cyanophycées, appelées
également cyanobactéries ou algues bleues. Les archéobactéries comprennent les
bactéries métanogènes, les bactéries halophiles et les bactéries thermo-acidophiles.
Les archéobactéries ont une structure ribosomique distinctive et leurs membranes
cellulaires contiennent des lipides de type éther plutôt qu'ester. La troisième grande
division de la vie sur terre est celle des eucaryotes, organismes dont les cellules
comportent des noyaux entourés par une membrane. Ils comprennent tous les animaux et les
végétaux de même que les protozoaires unicellulaires. En termes de complexité, les
organismes unicellulaires possèdent quelques milliers de gènes
tandis que les vertébrés et l'Homme en possèdent plus de cent mille.
Pour l'instant, aucune forme de vie n'a pu être trouvée ailleurs que
sur la Terre dans notre système solaire, même sur les planètes les plus proches de la
Terre comme Mars, les autres étant trop chaudes ou trop froides pour permettre le
déroulement des processus biochimiques. Il n'est toutefois pas impossible que la vie
existe sur des planètes appartenant à d'autres systèmes solaires. Peut-être même
pourrions-nous trouver, un jour, une forme de vie qui ne serait pas fondée sur la chimie
du carbone. Pour certains scientifiques, le silicium pourrait jouer ce rôle.
Espèces et
spéciation éléments fondamentaux dans la
classification des organismes. En termes simples, une espèce est un type d'organisme
particulier avec une forme, une taille, un comportement et un habitat bien définis, qui
ne varient pas d'une année sur l'autre. Une espèce biologique se définit comme un
groupe de populations naturelles qui se reproduisent exclusivement entre elles et donnent
une progéniture féconde. Cette définition englobe les relations généalogiques et les
caractéristiques physiques, et montre que les espèces évoluent indépendamment les unes
des autres. Voir Évolution biologique.
Source Encarta 97
Thérapie génique germinale : Celle qui va transmettre définitivement un phénotype donné et nouveau à
la descendance (cette thérapie est proscrite chez l'homme). À ne pas confondre avec la
thérapie génique somatique qui change ponctuellement un caractère génétique donné
chez un seul individu, comme s'il s'agissait d'une greffe d'organe (par exemple pour
corriger une maladie génétique).
La thérapie génique somatique n'a rien à voir avec la transgénèse, contrairement
à ce qu'affirme certains sites du téléthon!
La
transgénèse ou l'art de passer du coq à l'âne? - Principe
de la transgénèse (Dessin HD 48 secondes. Dossier pédagogique BEDE)
Texte de l'émission Arte du 9 mai 2000
sur les OGM
Risques et périls
Mai 2000 : Depuis plusieurs mois maintenant, des
scientifiques pointent ici et là les éventuels risques liés la généralisation des
plantes transgéniques.
Travaux de recherche à l'appui, des dangers pour l'environnement et la santé humaine
apparaissent.
En voici quelques exemples.
Parmi les plantes transgéniques disponibles sur le marché, il y a le maintenant
célèbre maïs qui résiste à la pyrale. Les chenilles de ce petit papillon raffolent de
cette céréale. Ses agapes terminées, la pyrale peut avoir détruit jusqu'à 20% de la
récolte. On comprend donc aisément que certains agriculteurs aient vu avec bonheur la
commercialisation d'une variété de maïs dont le patrimoine génétique dispose d'un
gène de résistance aux attaques de ce nuisible.
Fini donc l'épandage de produits insecticides à chaque attaque de la pyrale ; la
plante synthétise en permanence ses propres défenses chimiques. C'est là où le bât
blesse : la culture de cette plante représente en soi une pression évolutive sur
l'environnement. En d'autres termes, la plupart des pyrales étant tuées, seules
survivront les plus résistantes. Elles deviendront alors le type le plus fréquent. Aux
Etats-Unis, où les cultures de maïs transgénique représentent plus d'un tiers du maïs
planté en 1998, les premières parcelles détruites par ces pyrales résistantes existent
déjà.
Revoici notre maïs qui résiste à la pyrale, en la foudroyant de ses défenses
chimiques. Des écologues ont noté que ces céréales transgéniques tuaient aussi des
insectes utiles : les larves de chrysopes vertes, par exemple. Cette mouche, prédatrice
des chenilles de pyrales, est victime d'un effet ricochet : la toxine synthétisée par le
maïs transgénique ne lui est pas nocive directement, mais, une fois digérée par la
chenille, sa structure chimique se modifie, sa nocivité augmente, et elle devient fatale
à la chrysope.
Au printemps, les pollens volent aux quatre vents. De ce mode de reproduction des
plantes vient un autre risque : les gènes contenus dans le pollen des plantes
transgéniques, résistantes aux herbicides, sont susceptibles d'entrer dans le patrimoine
génétique de plantes sauvages, au hasard des rencontres et des croisements. La
descendance deviendrait alors envahissante parce qu'indestructible par les produits
classiques. Pour le colza, le risque est déjà démontré : il se croise avec des
mauvaises herbes que sont la moutarde, la ravenelle, en leur transmettant ce gène de
tolérance à l'herbicide.
Les biologistes ajoutent dans leurs constructions génétiques un gène de résistance
à un antibiotique : l'ampicilline. Un gène dit de marquage, qui permet aux chercheurs de
repérer les plants qui intègrent les modifications généques souhaitées. Pour certains
microbiologistes, le transfert de la plante vers des bactéries du sol de ce gène de
résistance est possible. Ce qui rendraient résistantes ces bactéries à l'antibiotique.
Une menace inutile pour de nombreux épidémiologistes : alors que depuis 20 ans,
aucune nouvelle famille d'antibiotiques n'est apparue sur le marché, est-il raisonnable
d'utiliser ces gènes de résistance ? Et tout comme les bactéries du sol, les bactéries
qui nous attaquent pourraient-elles devenir insensibles à des antibiotiques comme
l'ampicilline ? Même si ce danger existe, il est plus aigu à cause du recours trop
systématique à des antibiotiques pour nous soigner qu'à cause des plantes
transgéniques.
Reste qu'il existe un risque pour la santé humaine : celui de l'apparition de
nouvelles allergies. En effet, selon certaines études, les allergies dues à
la consommation de soja ne cessent d'augmenter : +50% entre 1997 et 1998. Or, qu'est-ce
qui a changé pendant ces 12 mois ?
L'arrivée massive du soja transgénique.
Un constat s'impose : l'étude d'impact - tout ce travail préparatoire chargé d'évaluer
les risques écologiques liés à l'emploi des plantes transgéniques - ayant été trop
négligée, il semble que nous soyons dans un flou, plutôt inquiétant. Alors que
beaucoup de chercheurs travaillent sur les OGM, trop peu en étudient les risques et les
aspects négatifs. Or il est difficile de trouver si l'on ne cherche pas. Aussi, sans
forcément courir derrière l'inaccessible "risque zéro", il est temps
d'estimer précisément les conséquences du développement des cultures transgéniques.
Sommaire de la page
Les OGM : Pourquoi ils sont dangereux?
1. Il est biologiquement prouvé que du matériel génétique modifié peut
passer, via des bactéries, vers d'autres espèces de plantes mais aussi, au travers de la
flore intestinale, vers des espèces animales (les bovins) voire chez l'homme. On craint
surtout le transfert de la résistance aux antibiotiques induite par le maïs de Ciba
Geigy. Les experts de l'Institut Pasteur (septembre 1997) "recommandent
l'interdiction de toute construction transgénique qui contient des gènes de résistance
aux antibiotiques".
2. Si l'efficacité des herbicides totaux est assurée à court terme, à long terme,
les scientifiques s'interrogent sur les résistances que les végétaux finiront par
développer contre ces herbicides. Il faudra alors utiliser desherbicides encore plus
puissants. Un engrenage dans lequel les sociétés chimiques trouvent leur compte. Même
interrogation avec les pesticides. On pourrait voir se développer des insectes
résistants.
3. Les doutes concernant les risques allergéniques des aliments transgéniques ne sont
pas levés, même si les comités scientifiques les estiment
"faibles".
Qu'est-ce qu'un gène? - Qu'est-ce qu'un OGM?
La
pollution génétique - Les risques
sanitaires
Le point sur les OGM - Comment fabrique-t-on un
OGM? - Droit des peuples à garder leurs cultures! - Colza, maïs, soja : les OGM
sont intenables! - La transgénèse ou l'art de passer du coq à l'âne? - Celera : l'homme et la
mouche - Le
viol du Vivant - Bio-résistants - Robots
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Combat
POUR la vie : pas de recette! Chacun sa craie!
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