Pas d'ascenseur!
Des chercheurs piégés par
des journalistes de la télévision ZDF
Une étude allemande
confirme le transfert des gènes des OGM vers les bactéries
Les chercheurs ont mené
des observations sur les abeilles
Le gène de résistance au
pesticide porté par le colza transgénique peut se transférer aux bactéries par
l'intermédiaire des abeilles : c'est ce que semble avoir démontré une équipe allemande
de l'Institut de recherche sur les abeilles de l'université d'Iéna lors d'expériences
dont les résultats devraient prochainement être pu bliés dans une importante revue
scientifique. L'équipe de Hans Heinrich Kaatz a étudié pendant trois ans des abeilles
qui butinaient un champ planté de colza transgénique. Elle a ensuite recueilli le pollen
porté sur les pattes des abeilles, pollen qui a été donné à manger, en laboratoire,
à de jeunes abeilles. L'intestin de celles-ci était ensuite extrait, son contenu
répandu sur un milieu de culture de micro-organismes. Après analyse, les chercheurs ont
constaté que le gène de résistance avait été transféré à des bactéries et à une
levure de ce milieu. Cette expérience semble ainsi confirmer la possibilité d'un
transfert de gènes des plantes vers les bactéries.
Mais ces résultats n'ont
pas en core été publiés, et les chercheurs expliquent avoir été piégés par des
journalistes de la télévision ZDF. Le professeur Kaatz a indiqué au « Monde », lundi
29 mai, qu'il avait demandé à ces journalistes, qui réalisaient il y a quelques
semaines un documentaire sur l'ensemble des travaux de son laboratoire, de ne pas
mentionner les résultats de ses recherches sur le pollen transgénique avant qu'ils ne
soient publiés. Cette demande n'a pas été respectée par les journalistes qui ont
choisi de diffuser prématuré ment la partie de l'entretien portant sur ce thème. Deux
hebdomadaires britanniques, The Observer et The Independent on Sunday, ont ensuite porté
ce sujet en « une » dans leurs éditions datées du 28 mai.
«
FRÉQUENCE BASSE »
M. Kaatz nous a par
ailleurs in diqué que différentes méthodes d'analyse avaient été utilisées, et pas
seulement l'amplification gé nétique (PCR), ce qui garantit que les gènes trouvés
existent réelle ment chez les micro-organismes. En revanche, la fréquence de pré sence
de ces gènes est basse », indique-t-il. Pour Pierre-Henri Gouyon, professeur à
l'université Paris-Sud, « le passage d'un gène à des bactéries n'est pas une surprise
: ce qui le serait, c'est que cela se pro duise à une fréquence élevée ». Des
expériences sur la souris ont déjà montré que l'on pouvait retrouver des fragments
d'ADN d'origine alimentaire dans certaines cellules - des lymphocytes - présentes dans le
sang. Obtenue grâce aux nouvelles techniques d'identification de l'ADN, cette observation
n'autorisait pas à conclure que ces fragments d'information généti que étaient
intégrés dans le patrimoine héréditaire des cellules au sein desquelles on les avait
retrouvés. A fortiori, rien dans cette observation ne laissait penser que cet ADN
correspondait à un ou plusieurs gènes capables, après être entrés dans les cellules,
de s'exprimer.
« Les phénomènes
observés chez la souris ou ceux mis en évidence par les chercheurs allemands permettent
de penser que ces mécanismes n'ont rien de spécifique, dit le professeur Axel Kahn,
généticien et spécialiste des plantes transgéniques. En d'autres termes, après la
destruction massive dans le tube digestif de l'ADN apporté par l'alimentation,
l'introduction transitoire d'ADN exogène d'origine alimentaire dans des lymphocytes de
mammifères ou dans des bactéries peut tout aussi bien concerner un matériel provenant
de végétaux naturels ou génétiquement modifiés. Cet ADN est ensuite dégradé au sein
des cellules par une série de mécanismes enzymatiques. » C'est sans doute là le point
crucial et le plus intéressant de ce type d'expériences. En effet, M. Gouyon relève que
« la grande surprise des dernières années est de constater l'extraordinaire solidité
de la molécule d'ADN : bien sûr, elle est dégradée, c'est-à-dire coupée en morceaux.
Mais ceux-ci sont suffisamment grands pour porter des gènes entiers. On retrouve par
exemple de tels morceaux dans le sol ou dans l'huile végétale ».
Hervé Kempf et Jean-Yves Nau
Le Monde du 29 mai 2000.
Les gènes des OGM pourraient franchir la barrière des
espèces
Dimanche 28 Mai 2000 : LONDRES
(Agence Française de Presse) - Des recherches menées par un zoologue allemand ont montré que des gènes
utilisés dans la technique des organismes génétiquement mofifiés (OGM) pouvaient
franchir la barrière des espèces, a rapporté dimanche un hebdomadaire britannique.
Une étude réalisée pendant
trois ans par le professeur Hans-Heinrich Kaatz, de l'université de Iena, a mis en
évidence que le gène utilisé pour modifier la structure génétique du colza, dont on
extrait de l'huile, s'était propagé à des bactéries portées dans leur organisme par
des abeilles. Cette découverte va à l'encontre des théories de l'industrie de la
biotechnologie et des partisans des OGM sur la transmission des gènes entre espèces.
Elle devrait aussi accroitre la pression pour la destruction en Europe de champs de colza
contaminés par des semences génétiquement modifiées.
Dans
une interview à l'Observer, le professeur Kaatz déclare "avoir trouvé les
gènes de colza résistant aux herbicides transfèrés dans des bactéries et levure à
l'intérieur des intestins de jeunes abeilles. Cela s'est rarement produit, mais cela
s'est produit", a-t-il dit. Interrogé pour savoir si cela pouvait avoir des
répercussions pour les bactéries intestinales de l'homme, le Pr Kaatz a répondu :
"Peut-être, mais je ne suis pas un expert en la matière".
L'Observer
ajoute que le zoologue s'est montré réticent à parler de ses travaux avant qu'ils ne
soient officiellement publiés et examinés par d'autres scientifiques.
Merci à c.baldassarra(at)etcaetera.com pour sa
contribution.

En 1997, on comptait 48 plantes
transgéniques commercialisées dans au moins un pays. Douze espèces sont concernées. Il
s'agit principalement de plantes destinées aux grandes cultures (soja, maïs, colza,
coton, lin, tabac) mais aussi d'espèces potagères et maraîchères (tomate, pomme de
terre, courgette, melon, papaye, chicorée).
31 mai 2000 : Suite à l'accident d'Advanta
Seeds, merci aux ministères d'appliquer la loi du 13 juillet 1992 et de détruire avant
floraison toutes les parcelles expérimentales d'OGM, sans exception. Chacun peut aider
les forces de l'ordre à arracher ces mauvaises herbes.

Sacrée Terre! (association loi 1901) https://www.terresacree.org - . ,
F-. Parce qu'on la massacre! OGM : Informations
d'alerte et de reflexion. Restons en contact...
Colza, maïs, soja : les OGM sont intenables! - Potentialités de
dissémination aux micro-organismes du sol : arguments de débats - Irrespect et irréversibilité - Le point sur les OGM - Les raisons de s'en méfier - Version avec frames - - Jardin


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