L'Europe précise ses règles sur l'étiquetage des OGM, alors que le Japon le rend obligatoire. Tout produit contenant 1 % de produits génétiquement modifiés devra l'indiquer. Les Etats européens ont décidé, jeudi 21 octobre, de rendre obligatoire l'étiquetage des produits alimentaires contenant 1 % d'organismes génétiquement modifiés. Cette décision s'accompagne d'un travail technique pour mettre au point une norme relative à la détection et à la quantification des OGM. En précisant ces points, l'Europe renforce sa position, alors que le Japon vient d'adopter le principe de l'étiquetage. TOUT PRODUIT contenant plus de 1 % d'organismes
génétiquement modifiés (OGM) devra porter une étiquette le signalant : en adoptant
cette règle jeudi 21 octobre à Bruxelles, le Comité permanent des produits alimentaires
a fait nettement avancer le dossier compliqué des OGM. Représentant les
Etats-membres, le Comité a entériné la proposition de la Commission imposant ce
seuil. Il s'agit d'une décision essentielle pour permettre aux consommateurs et
aux distributeurs de s'y retrouver.
Pourquoi 1 % et pas zéro ? Parce
qu'il est impossible de garantir l'absence totale d'échange de différents lots de
céréales tout au long de la chaine de production et de distribution. Les industriels
auraient préféré des seuils plus élevés - 2 %, voire 5 % -, les organisations
écologistes, telles que les Amis de la Terre ou Greenpeace, un seuil de 0,1 %. La voie
moyenne choisie par l'Union européenne est cependant sévère : il est déjà difficile,
dans l'agriculture sans OGM, de garantir à moins de 2 % ou 3 % la « pureté
variétale » des différentes céréales. Cette avancée se complète d'un travail plus technique, mais non moins important, relatif à la détection des OGM. Car il ne suffit pas de poser des règles, il faut encore pouvoir les appliquer : en l'occurrence, pouvoir détecter et quantifier les OGM au sein d'un produit. Différentes méthodes scientifiques existent, mais, pour que la règle soit claire, il faut que tous les opérateurs utilisent une méthode unique. Un travail de normalisation de cette méthode se poursuit depuis plusieurs mois. DIFFÉRENCE D'APPROCHE Les 30 septembre et 1er octobre, à Paris, un
groupe européen d'experts est tombé d'accord sur une procédure d'analyse, levant la
différence d'approche qui existait entre Allemands et Français. Cette Commission de
normalisation se réunira en mars à Lisbonne et devrait aboutir à une norme unique
relative aux tests d'ici à 2001 (la France veut, de son côté, produire sa propre
norme avant l'été 2000).
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