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15/07/2005
TOULOUSE (Reuters)
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Des "faucheurs d'OGM", réunis depuis jeudi en congrès à
Verdun-sur-Garonne, dans le Tarn-et-Garonne, ont revendiqué la destruction
d'une parcelle de maïs transgénique dans la nuit de jeudi à vendredi, à
Menville, en Haute-Garonne.

Ce nouvel arrachage intervient presqu'un an
après une action similaire conduite le 25 juillet 2004 à Menville.
L'ex-leader de la Confédération paysanne José Bové et huit autres militants
aint-OGM, dont le député Vert Noël Mamère, doivent répondre le 20 septembre
devant la cour d'appel de Toulouse de cette action.
L'action de la nuit de jeudi à vendredi a été condamnée par la société
Pioneer Génétique, qui mène des expériences sur une parcelle en plein champ
d'environ 5.000 m2, dont 10% consacrés à du maïs génétiquement modifié pour
résister à des insectes et tolérer des herbicides et des pesticides.
Pioneer Génétique, qui dénonce dans un communiqué "une destruction nocturne
préméditée" par "une poignée d'extrémistes", a précisé qu'une plainte contre
X serait déposée dans la journée.
"Les extrémistes disent agir au nom de l'intérêt général. Ils pénètrent
lâchement, de nuit, dans des propriétés privées et détruisent les biens des
agriculteurs en réduisant à néant des essais légalement autorisés", déplore
la société dans son communiqué.
"La France ne peut et ne doit pas accepter un tel comportement. Ces actes de
vandalisme doivent être sévèrement punis", poursuit-elle. Elle demande "la
mise en place d'urgence de toutes les mesures légales à l'encontre de ceux
qui incitent, organisent et perpétuent ces actions, avant que de nouveaux
essais ne soient détruits en toute illégalité".
L'arrachage s'est déroulé dans le plus grand secret et les anti-OGM ont
quitté les lieux aussi discrètement qu'ils étaient venus. Vendredi, lors de
leur assemblée générale, plusieurs centaines de militants se sont
auto-dénoncés en signant des documents revendiquant collectivement l'action,
qui s'est déroulée à une trentaine de kilomètres du lieu de leur congrès,
auquel participent près de 250 "faucheurs" depuis jeudi.
José Bové a brandi la menace d'une autre action dans la région, non loin
d'un champ transgénique protégé par les forces de l'ordre. "Il s'agira d'une
action non violente. Pas question de s'opposer aux forces de l'ordre si
elles sont présentes. Nous nous contenterons dans ce cas de marquer
l'endroit pour d'éventuelles actions futures", a-t-il dit.
Liste
des parcelles d'OGM expérimentaux en France en 2005 (806 ko Pdf) |