

Votre pire cauchemar : les puces RFID en
poudre!
La
plus petite puce RFID a été lancée cette année par Hitachi. Aboutissement de la
miniaturisation, ces puces RFID (Radio Frequency IDentification) mesurent
seulement 0,05 x 0,05 millimètres. Le record précédent, la « mu-chip »
d'Hitachi, était de seulement 0,4 x 0,4 millimètres. Regardez bien la taille de
la « mu-chip », posée sur le bout d'un doigt.
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Apprentis
sorciers-Nanotechnologies : Tous cobayes de la Nano-bouffe?
22 février 2010 :
Implants miniaturisés ou puces espions : les nanos qui font peur
Révolution
en direct, les français se réveillent! (vidéo)
En session cette semaine, le parlement
européen s'est penché à deux reprises sur les nanotechnologies.
D'une part dans le cadre d'un texte sur les produits cosmétiques ;
d'autre part dans le cadre de la sécurité alimentaire. Probablement
le début d'un long chemin de croix.
Nanotechnologies ?
Les nanosciences et nanotechnologies (NST) peuvent être définies
comme l'ensemble des études et des procédés de fabrication et de
manipulation de structures, de dispositifs et de systèmes matériels
à l'échelle du nanomètre (nm).
Les nanosciences sont l'étude des phénomènes et de la manipulation
de la matière aux échelles atomique, moléculaire et
macromoléculaire, où les propriétés (physico-chimiques) diffèrent
sensiblement de celles qui prévalent à une plus grande
échelle.
Les nanotechnologies, quant à elles, concernent la conception, la
caractérisation, la production et l'application de structures,
dispositifs et systèmes par le contrôle de la forme et de la taille
à une échelle nanométrique. (Wikipedia)
Bref, les nanotechnologies, c'est l'étude de l'ultra petit.
Petit comment au fait ? Un nanomètre (nm) correspond à un
milliardième de mètre. Ou, si l'on veut, un millimètre divisé en un
million ! Tout petit donc.
Pourquoi les nanotechnologies sont-elles intéressantes ?
Sans entrer dans des considérations trop techniques, disons qu'il
y a au moins deux intérêts à la nanoscience :
* A l'échelle nanométrique, la matière présente des propriétés
particulières qui peuvent justifier une approche spécifique. Il
s'agit bien sûr des propriétés quantiques, mais aussi d'effets de
surface, de volume, ou encore d'effets de bord.
En d'autres termes, une matière peut se comporter très
différemment à l'échelle nanométrique, et cela pour deux raisons au
moins :
soit parce qu'elle a un comportement réellement différent (exemple
: le carbone devient plus solide que l'acier),
soit parce que la taille amplifie dans un sens ou dans un autre un
comportement existant (exemple : l'effet de surface fait que plus
la taille est petite, plus la surface est grande par rapport au
volume, et quand la propriété recherchée est justement une
propriété liée à la surface du matériau, cela devient
intéressant).
* A l'échelle nanométrique, la toute petite taille fait en sorte
que certaines choses peuvent passer là où, auparavant, la matière
ne passait pas. Comme un filet de pêche : si le poisson est plus
petit que la maille du filet, il passe. Cela permet d'envoyer à
certains endroits des particules qui ne passaient pas auparavant,
ou qui passaient mais dont la plus grosse taille causait des
soucis. Dans le domaine médical, cet élément est très étudié.
Les risques
Les risques sont précisément liés à la taille : c'est une science
en pleine émergence. On ne connaît donc pas nécessairement les
effets secondaires de l'ultra-petit.
Les opposant aux nanotechnologies invoquent le principe de
précaution, que l'on connaît bien dans le débats sur les ondes GSM,
les biotechnologiques et les OGM.
Le règlement «cosmétiques».
Les députés européens et le Conseil sont parvenus à un compromis
sur une proposition de règlement relatif aux produits cosmétiques.
Ce compromis a été adopté cette semaine. Le but : simplifier la
législation européenne sur les cosmétiques en remplaçant les 27
législations nationales, soit quelques 3500 pages de textes
juridiques, par un seul règlement, tout en assurant la sécurité de
ces produits.

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Les députés souhaitent que pour tout
produit contenant des nanomatériaux, un niveau élevé de protection
des consommateurs et de la santé humaine soit garanti.
Le texte adopté propose de définir un "nanomatériau" comme un
"matériau non soluble ou bio-persistant, fabriqué
intentionnellement et se caractérisant par une ou plusieurs
dimensions externe(s) ou par une structure interne, sur une échelle
de 1 à 100 nm".
Les opposants critiquent cette définition, trop restrictive à
leurs yeux. Il existe des nanomatériaux solubles et non
bio-persistants, et ils ne voient pas pourquoi ceux-ci seraient
exclus de la définition. Certes, les opposants admettent qu'en
l'état actuel de la science, ces nanomatériaux solubles et non
bio-persistants sont moins susceptibles de poser problème, mais ils
ne voient pourquoi cela les exclurait de la définition.
Deux grands axes de protection sont prévus :
Tout ingrédient contenu sous la forme d'un nanomatériau devrait
être clairement indiqué dans la liste des ingrédients sur
l'étiquette. C'est le principe d'information.
Une méthode de test spéciale devrait être mise au point afin que
les risques potentiels puissent être identifiés et évalués. C'est
le principe de prudence. Quant à savoir comment ce principe sera
mis en ouvre, le débat reste ouvert. Tous les nanomatériaux
seront-ils soumis aux tests ? Qui fera les tests : le fabricant ou
les autorités ? Qui les contrôlera ? Les résultats seront
réévalués, et si oui par qui ? On se rappellera que ce point est
l'un des grands confits dans le dossier des OGM puisque bien
souvent, c'est le fabricant qui remet ses propres tests dont
l'impartialité est souvent critiquée.
Le règlement « nouveaux aliments »

Dans un rapport de codécision concernant la mise à jour des règles
sur les nouveaux aliments dans la Communauté, le Parlement appelle
notamment la Commission à faire en sorte que les aliments produits
grâce aux nanotechnologies soient soumis à des tests plus
poussés.
Selon ses promoteurs, La proposition de règlement du Parlement et
du Conseil sur les aliments nouveaux a pour objectif de :
Simplifier la procédure d'autorisation et développer un système
d'évaluation plus adapté pour les aliments traditionnels en
provenance de pays tiers, qui sont considérés comme de nouveaux
aliments en vertu du règlement actuel ;
Préciser la définition d'un nouvel aliment, en tenant compte des
nouvelles technologies, et le champ d'application du règlement
relatif aux nouveaux aliments ;
Améliorer l'efficacité, la transparence et la mise en ouvre du
système d'autorisation.
Sont définis comme nouveaux aliments, les aliments qui n'ont pas
été consommés de manière significative avant mai 1997, date à
laquelle la première législation sur les nouveaux aliments a été
introduite. Ces nouveaux aliments peuvent être des produits
récemment développés tels que les aliments produits à l'aide de
nouveaux procédés comme les nanotechnologies, mais également les
aliments consommés traditionnellement hors de l'UE. Jusqu'ici 20
nouveaux aliments ont été autorisés dans l'UE, comme, par exemple,
le jus de nono ou noni (fait à base d'une plante tahitienne) ou les
"salatrims" (des nouveaux lipides utilisés dans des aliments
destinés aux régimes hypocaloriques en substitut de matières
grasses traditionnelles).
Selon les députés, les aliments produits au moyen de
nanotechnologies nécessitent des méthodes spécifiques d'évaluation
des risques. Il n'existe actuellement aucune méthode permettant
d'évaluer l'innocuité des nanomatériaux. Ceux-ci devraient donc
être évalués sur la base d'essais spécifiques pour les
nanomatériaux. En outre, tout ingrédient contenu sous la forme d'un
nanomatériau devrait être clairement indiqué dans la liste des
ingrédients.
Attachment(s): Rapport du PE sur les produits cosmétiques (443
KB), Rapport du PE sur les nouveaux aliments (792 KB)
http://www.droit-technologie.org
Autres liens :
Dangerosité
de certains nanomatériaux mise en évidence par une nouvelle méthode d'analyse
Nanoparticules
et alimentation
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