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Fédération
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Nature & Progrès Belgique www.natpro.be Tout ce qui concerne l'alimentation, le jardinage et l'agriculture biologique en passant par un service librairie et la bioconstruction sans oublier les foires dont Valériane le premier week end de septembre Anne Bonhiver, Nature & Progrès, 520 rue de Dave, 5100 Jambes Belgique. Tél. : 081/30.36.90. Fax : 081/31.03.06. Email : natpro.webmaster(at)skynet.be
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Uzès le 6 juin 2003, ______________________________________________________
La science agronomique, qui a mis au point les techniques modernes de
l'amélioration des plantes, fondement de la régression agricole
productiviste dite « révolution verte », a réduit la biodiversité des
plantes cultivées à une addition de lignées pures et d'hybrides dont la
durée de vie est de plus en plus éphémère.
Ces plantes ont été fixées, rendues homogènes et stables pour pouvoir
devenir des marchandises standardisées, utilisables par l'industrie et la
grande distribution, et couvertes par une propriété intellectuelle jusqu'ici
réservée aux objets. Ces manipulations sont contraires à la vie qui est
faite de diversité, d'échanges et d'évolutions, mais aussi d'organisation de
ce mouvement permanent. Les dernières découvertes des physiciens nous
apprennent que le chaos lui-même est une forme d'organisation.
Un organisme qui ne s'adapte pas à son environnement en perpétuel changement
tombe malade, dégénère, puis meurt. C'est ce qui est arrivé à nos
cultures qui ne peuvent plus survivre sans perfusions d'engrais et de
pesticides, tous plus nocifs les uns que les autres. Les augmentations de
rendements à l'hectare - dont se glorifient les sélectionneurs - se paient
par un bilan environnemental (pollution par les pesticides, destruction des
sols et de la biodiversité), énergétique (mécanisation, engrais...) et social
(disparition des paysans, chômage, famines...) totalement négatif et qui en
annule tous les bénéfices.
Les agricultures paysannes et biologiques nous montrent qu'une nourriture
saine peut être produite en quantité suffisante dans le respect de
l'environnement et des communautés rurales, à condition d'abandonner ces
semences mortifères.
Aujourd'hui, la même science voudrait nous faire croire qu'un organisme
vivant peut se réduire à une addition immuable et aléatoire de gènes
manipulables à loisir. Elle ignore volontairement que le génome est aussi
fait d'échanges respectant les barrières d'espèce et qu'il est le fruit
d'une organisation rigoureuse des gènes entre eux. Les plantes génétiquement
manipulées sont encore plus malades que leurs ancêtres fixées.
Si nous ne voulons pas être contraints d'avaler ces chimères, les paysans
doivent pouvoir cultiver de vraies plantes saines et vivantes. Or, ils ne
trouvent plus sur le marché que des semences et plants malades de leur
dépendance aux pesticides : demain ils ne trouveront que des O.G.M ! Et la
loi qui protège la propriété intellectuelle des plantes (Certificat
d'Obtention Végétale) leur interdit d'échanger leurs semences. Bientôt, avec
le brevet et la pollution génétique légalisée, elle leur interdira tout
simplement de les produire.
Les paysans, qui veulent offrir en quantité suffisante une nourriture saine
aux consommateurs en refusant d'empoisonner l'environnement, doivent
produire leurs semences eux-mêmes et les échanger. Mais pour ce faire, ils
sont obligés de sortir de la légalité... Demain, avec le brevet sur le vivant
et la généralisation inévitable de la pollution génétique de toutes les
cultures par les OGM, volontairement disséminés par les firmes qui veulent
les imposer, ces mêmes paysans seront complètement hors la loi. Eux seuls ne
pourront pas changer cette législation aliénante. Mais avec le soutien et la
mobilisation des consommateurs, cela est possible.
Dès aujourd'hui, Nature et Progrès s'engage à soutenir les paysans qui
enfreignent la loi pour ne pas empoisonner les consommateurs et appelle tous
ceux pour qui un autre monde est possible à s'engager sur la même voie.
Contact :
a.harrouch(at)natureetprogres.org |
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