Les OGM : la science sans conscience! Le génie génétique incontrôlable...
A la veille du troisième
millénaire, l'hydre agro-alimentaire dominante Monsanto trinque sans
vergogne avec l'ogre pharmaceutique Novartis (Dernières nouvelles sur
le sujet Monsanto/Novartis, maîtres du XXIème siècle?). Monsanto, çà va, on commence à connaitre (saccharine
cancérigène, 500 morts dans une explosion d'engrais en 1947, un des premiers désastres
de l'industrie chimique, agent Orane, round-Up, Terminator, poison, venin! 1)
mais Novartis? Novartis, c'est un mutant du laboratoire suisse Sandoz qui, peu avant la dernière guerre mondiale, découvrit la clef chimique des portes de la perception. C'est pas n'importe qui. C'est lui qui, cette année, a créé les premiers porcelets transgéniques humanisés par introduction de gènes d'employés salariés dans des cellules porcines. La firme suisse vend même ses chérubins à prix d'or à des laboratoires français. Oui, pincez-vous, vous êtes bien toujours en 1999, à bord du vaisseau spatial Terre. Ces noces de titans entre Monsanto et Novartis sont loin d'être un mariage d'amour. Il s'agit d'une stratégie banale dans la guerre commerciale qui se livre à la barbe du bon sens. Manipulation, calcul, busine$$. Les monstres sont pris en flag.
Mirage, vitrine. Gavage de crâne! Miroirs aux alouettes! Poudre aux yeux! Les biotechnologies servent uniquement à remplir les poches de ceux qui détiennent la matière grise, la matière tout court, le pognon. Elles sont en fait un tremplin royal vers la sélection guidée et l'eugénisme, c'est à dire "les méthodes qui visent à améliorer le patrimoine génétique de groupes humains, en limitant la reproduction des individus porteurs de caractères jugés défavorables ou en encourageant celle des individus porteurs de caractères jugés favorables." ("L'eugénisme, qui implique un jugement de valeur du patrimoine génétique des individus, à partir de l'observation d'un petit nombre de caractères physiques ou mentaux, a donné lieu à des formes graves de discrimination et de répression, particulièrement dans l'Allemagne nazie" Petit Larousse 1995). Plusieurs milliers de séquences de l'ADN humain sont déjà brevetées par des sociétés américaines et japonaises! Allons-nous bientôt corps et âmes appartenir aux rapaces bioteck?
De peur d'être dépassés,
les Instituts de recherche agronomiques et pharmaceutiques publico-privés se trouvent
obligés d'emboîter le pas aux trusts biotechnologiques. Ils infiltrent à leur tour
(manipulations obligent!) les collectifs anti-OGM (à tatons, notons-le, il y a chez eux
des hommes de bonne foi pour qui l'éthique compte!) ils se glissent et se faufilent afin
d'orienter le débat qui reste au stade larvaire, scientifique, alimentaire, écologique,
et médicamenteux. Débat qui laisse rêveur, le social et l'éthique arrivant bons
derniers. L'information restant timide. Et la passion pas très ardente.
Peu de nos concitoyens sont conscients du problème qu'eux et leur
progéniture courent. Cela ressemble trop à de la science-fiction. On se croirait dans
une série X-files. La réalité a pourtant bel et bien dépassé la fiction, notre
technologie est réellement en train de nous doubler : le maïs-chien et le
maïs scorpion existent, ainsi que la pomme de terre-méduse,
fluorescente comme il se doit, la vache qui produit du lait de femme et le porc
Envirolink qui digère le phosphore. Des scientifiques ont été jusqu'à
fabriquer des coccinelles sans ailes, des souris-plantes et même des rats plus pensants
que la normale, autant dire des Mickey. (Cette dernière Il y a trois
jours, nouvelle alarmante, on a appris que le virus de la mosaïque du choux-fleur,
couramment utilisé comme vecteur lors de transferts de gènes dans les plantes
transgéniques, peut, selon les John Innes Centre and Sainsbury Laboratory, échanger des
séquences avec le virus HIV. Avant hier, un chercheur anglais, le professeur Warwick, a
annoncé qu'il allait se faire greffer une puce électronique pour tenter de contrôler
les mouvements de son corps et même, si possible, ses émotions. Dans peu de temps, vous
allez voir, on nous greffera directement des trottoirs, des pantouffles ou des pijamas.
Si ce n'est pas déjà fait. Tout va si vite! De toutes façons, qu'est-ce qu'on y peut? entend-on. Et puis, après la vache folle, les farines animales enrichies aux boues de stations d'épuration, au jus de transfo ou au sirop de dioxine, après les veaux américains boostés aux hormones transgéniques, les vaches de synthèse... les gens, il faut les comprendre, c'est le raz le bol de riz logique et général. C'est le raz de marée d'informations! Les OGM, la saturation! Alors, de chaque côté du petit écran, tout le monde préfère dormir, au chaud si possible. Chacun est d'ailleurs pris dans ses petits problèmes personnels, familiaux, conjuguaux, extra-conjuguaux, bref par son travail. En réalité, nous sommes tous des cobayes de laboratoire déjà bourrés de lécithine de soja transgénique. Et les enfants de nos enfants risquent d'être tous des OGM. Des branchies pour les uns, des ailes pour les autres, pourquoi pas des roulettes, moins de muscles, plus de cerveau, le choix sera grand... Et la situation de plus en plus grave. Et surtout plus rien de naturel! De l'artificiel à gogo, du "soleil vert" pour les gogos...
Saisissant l'urgence du débat éthique, notamment sur le copyright des quelques 100 000 gènes humains et des milliards de gènes du vivant (patrimoine mondial de l'humanité) et sur la commercialisation abusive des OGM alimentaires, nous demandons à l'ONU, au nom de la Dignité et du Respect des droits de l'Homme et du Vivant, à chacun et à tous (puisque les politiques avouent être les jouets des groupes industriels parfois plus riches que les états qu'ils administrent) de dresser des tables autour desquelles chaque porte-parole de collectif en lutte, chacun, aura une chaise. Cet appel est publié officiellement, à quarante jours de l'an 2000, dans la liste de diffusion du Collectif OGM=DANGER. Merci de le répercuter par tous les moyens disponibles et bon appétit! Nous devons nous dôter des moyens de faire entendre notre point de vue face à des grainetier-chimistes bourrés aux as qui, en trinquant à leur santé, parlent de fabriquer des vaches de trois étages et des éléphant-roses. Divagations.
Non, la vague est là. Il faut la prendre. Surfons au côte à côte, quelques soient nos
tribus. Quelques soient nos différences. Non seulement nous avons à apprendre la
tolérance, mais nous devons nous battre ensemble pour le respect de la Vie. Nous brûlons
tous du même désir, notre objectif est unique : Ne pas laisser les ogres milliardaires
retapisser le monde avec leur papier peint foireux et badigeonner ce qui reste de naturel
de leurs excréments technologiques puants supplémentaires. La planète est déjà assez
abîmée comme ça! La
Terre n'est pas une prostituée. On refuse qu'elle soit maquillée par des maquereaux,
par des pieuvres multinationales tentaculaires, seulement soucieuses du
porte-feuilles de leurs dirigeants. On veut juste que la Terre reste elle-même
(elle est trop belle!) qu'il y pousse encore plein de grands arbres vivants qui aient des
racines et des branches. Sans blagues, les petits pois fluorescents (pour parer aux pannes
de courant des soirées hi-tech de l'après bug) c'est pas de la rigolade : le
transgénique risque vraiment de tous nous niquer! Beau prodige! Si on le
laisse s'infiltrer dans le Vivant (même à seulement 1%) il va le contaminer en quelques
décénies et le booster comme une baudruche. Nos enfants ne connaitront pas la nature!
Non, que vive plutôt l'An 01!
Reproduction libre. Merci d'utiliser un préservatif et de citer la source :
1) Voir l'imposant dossier MONSANTO dans le Courrier International N° 452 du 1er au 7 juillet 1999. Monsanto/Novartis, maîtres du XXIème siècle? Marianne du 13 décembre 1999. Après avoir fait condamner Microsoft pour abus de monopole, le gouvernement américain va peut-être s'en prendre à Monsanto, le géant de l'agroalimentaire. Ce jour-là marquera véritablement le changement de millénaire. Car si ce siècle qui s'achève est celui de l'électron et de ses applications à l'informatique, le prochain sera à coup sûr celui des Science de la Vie. D'un maître du monde à l'autre, la course à la première place est lancée. En 1993, Monsanto, numéro quatre de la chimie américaine, entreprend d'être le premier à installer des plantes transgéniques sur le marché. Ces recherches suscitent-elles des craintes? Qu'à cela ne tienne. Les lobbystes entrent en action, allant jusqu'à occuper des fonctions stratégiques à la FDA (Food and Drugs Administration), l'organisme régulateur américain. Les autorisations de mise sur le marché suivent. Quatre ans après l'avoir décidé, Monsanto est devenu le numéro un de l'agroalimentaire : la moitié du soja américain est génétiquement modifié, 38% du maïs. Mais à force de négliger les craintes des consommateurs, le Microsoft de l'alimentaire a gagné une image de fournisseur de "nourriture Frankenstein" Et le cours de l'action a recemment chuté. C'est le
moment qu'a choisi son challenger suisse, NOVARTIS, pour s'associer au suédois
AstraZeneca et lui ravir ainsi la première place mondiale. Dans l'ombre du tonitruant
américain, l'éternel mais discret second n'en était pas pour autant inactif. Quand l'un
passe en force auprès des instances politiques, l'autre subventionne les laboratoires.
Qui ramassera la mise? Rendez-vous dans une dizaine d'années.
Jean Claude JAILLETTE
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