Bill Clinton et Tony Blair ont lancé un appel commun à la communauté scientifique internationale. Les deux chefs d'Etat y affirment que "les données fondamentales sur le génome humain (...) doivent être librement accessibles aux chercheurs du monde entier, et qu'à ce titre elles doivent être mises dans le domaine public." Bravo, mille fois bravo. C'est un retournement complet de situation, puisque les Etats -Unis et la Grande Bretagne ont longtemps été de ceux qui militaient pour que le décodage du génome humain soit abandonné aux sacro-saintes règles du marché, avec tous les risques que l'on imagine. A ceux qui s'inquiétaient d'une telle mainmise, les groupes privés rétorquaient qu'il n'y avait rien à craindre, et qu'ils oeuvraient uniquement pour le bien commun. N'empêche : il aura suffi de la déclaration Clinton-Blair pour que les cours en Bourse des sociétés de la biotechnologie concernées s'effondrent, confirmant, ainsi, que la confiscation privée du génome humain en vue de sa commercialisation future était bien leur seul et unique objectif. Comme quoi il faut toujours se méfier de la Bourse : elle dit tout haut ce que d'autres pensent tout bas. J.D. Marianne du 20 mars 2000.
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