La couche d'ozone toujours menacée. Par les pesticides!

5 septembre 2009 : Les chercheurs de l'administration américaine de l'océan et
de l'atmosphère ont constaté que le protoxyde d'azote est le gaz qui endommage
la plus fortement la couche d'ozone.
Lié à l'utilisation d'engrais "toxiques" dans
l'agriculture, les émissions de ce gaz demeurent
particulièrement délicates à réduire.
L'information, reprise par Sciences et vie, révèle
que le protoxyde d'azote est plus destructeur pour
la couche d'ozone que tous les autres gaz réunis.
Un tiers des ses émissions seraient directement
liées aux activités humaines.
Problème, les émissions de ce gaz ne sont pas
encadrées par le protocole de Montréal sur l'ozone
pourtant censé réduire à néant les substances qui
appauvrissent la couche d'ozone.
Principale raison, le protoxyde d'azote est "émis
par l'agriculture (engrais, lisiers), la combustion
de la biomasse, le traitement des eaux usées et
quelques applications industrielles (et médicales)".
Si l'accord international de Montréal a permis,
notamment dans le domaine industriel, de réduire
considérablement certaines substances nocives pour
la couche d'ozone comme les chlorofluorocarbones, le
protoxyde d'azote a pour l'instant échappé à la
vigilance des 24 pays signataires et de la
communauté économique européenne.
Les rejets de ce gaz s'accroissent de mois en mois
du simple fait que la population mondiale augmente.
Une solution existe, la modification des pratiques
agricoles.
Mais, son application à l'échelle mondiale, paraît
aujourd'hui terriblement illusoire.
Source :
http://societe.fluctuat.net/blog/39535-la-couche-d-ozone-toujours-menacee.html
Le "trou"
atteint une des plus importantes
superficies de son histoire
Loin d'être cicatrisé,
le trou dans la couche d'ozone a atteint en septembre l'une des
plus importantes superficies de son histoire, l'équivalent
de l'Amérique du Nord au grand complet.
Malgré ce record, qui ne les
surprend guère, les chercheurs ont bon espoir de voir le
trou se résorber vers le milieu du siècle.
C'est le 12 septembre dernier que
le fameux "trou" a atteint cette taille, la cinquième en
importance depuis le début des observations scientifiques,
en 1962, a révélé hier le National Oceanic and
Atmospheric Administration (NOAA).
Le trou, plutôt que de se
refermer, a ainsi pris de l'expansion entre 2007 et 2008, une
situation que l'on attribue en grande partie aux froides
températures de la stratosphère.
"Nous sommes actuellement dans une
période de maximum pour le trou d'ozone, explique Michel
Bourqui, professeur de sciences atmosphériques à
l'Université McGill. Cette période devrait durer
encore quelques années, après quoi le trou devrait
commencer à se refermer."
Fait intéressant, les
concentrations de CFC, ces gaz industriels responsables de
l'amincissement de la couche d'ozone, commencent à
décliner, selon M. Bourqui. Cela signifie que les premiers
CFC, qui ont commencé à être utilisés de
façon industrielle dans les années 50, arrivent
à la fin de leur durée de vie (entre 50 et 100
ans).
"On estime que le trou devrait
revenir aux concentrations de 1970 autour de 2050. Cela, parce
qu'il faut beaucoup de temps pour éliminer les CFC de la
stratosphère", précise M. Bourqui.
La taille maximale du trou
observée cette année était d'un peu plus de
27,2 millions de km2, avec une profondeur de 6 km. C'est
légèrement moins que le grand record de 29,5 millions
de km2 atteint en 2006.
"Les fluctuations peuvent
être très importantes d'une année à
l'autre, selon la force du vortex polaire, note Patrick Ayotte,
professeur-chercheur en chimie à l'Université de
Sherbrooke. C'est dû en partie à la masse continentale
de glace qui recouvre l'Antarctique, qui provoque ce vortex."
La couche d'ozone est en quelque
sorte le parasol de la terre. Elle protège les organismes
vivants, dont les hommes, des rayonnements ultraviolets (UV)
émis par le soleil. Les CFC produits par l'homme, que l'on
trouvait surtout dans les bombes aérosols, les
réfrigérateurs et les autos, provoquent chaque
année une réduction massive de l'ozone
(familièrement appelée un "trou") au-dessus du
pôle Sud et, plus légèrement, au-dessus du
pôle Nord.
C'est au milieu des années
80 que la communauté scientifique a constaté que la
couche d'ozone s'amincissait, ce qui permettait aux rayons UV de
pénétrer plus facilement dans
l'atmosphère.
Cette situation a aussitôt
été portée à l'attention de la
communauté internationale, en raison de l'effet
néfaste des rayons sur les cultures, sur la croissance des
forêts et, surtout, sur la santé humaine. Les UV
peuvent en effet s'attaquer aux yeux, faire vieillir
prématurément la peau, voire provoquer des cancers de
la peau.
Voilà pourquoi la
communauté internationale a su agir avec
célérité dans ce dossier. En 1987 à
Montréal, 188 pays ont signé un traité
international salué depuis pour son grand succès.
Ce protocole visait la
réduction progressive de la consommation, de la production
et de l'exportation de huit substances néfastes pour la
couche d'ozone, notamment les CFC, qui ont été
interdits dès 1996.
L'année dernière, les
signataires ont célébré les 20 ans de l'accord
en le resserrant un peu. Réunis à Montréal,
ils se sont engagés à abandonner l'utilisation d'un
autre gaz nocif pour la couche d'ozone - les
hydrochlorofluorocarbones (HCFC) - 10 ans plus tôt que
prévu (2020 pour les pays industrialisés, 2030 pour
les pays en développement).
Source :
http://www.cyberpresse.ca/

Le trou
dans la couche d'ozone plus grand que l'an dernier
Climat | Le trou d'ozone au-dessus
de l'Antarctique est plus grand que l'an dernier, a annoncé
l'Organisation météorologique mondiale (OMM) mardi. A
l'occasion de la Journée internationale de la couche
d'ozone, l'ONU demande d'intensifier les efforts.
ATS | 16.09.2008
Généralement, la destruction de la couche d'ozone
au-dessus de l'Antarctique atteint son paroxysme fin septembre ou
début octobre. En 2008, le trou dans la couche d'ozone s'est
formé relativement tard.
Toutefois, ces deux dernières semaines, il s'est agrandi
rapidement, au point de dépasser désormais
l'étendue maximale atteinte en 2007, soit 27 millions de
kilomètres carrés, alors que sa superficie n'avait
pas dépassé 25 millions de kilomètres
carrés en 2007.
"Après avoir subi des assauts chimiques pendant des
décennies, la couche d'ozone aura peut-être besoin
d'une cinquantaine d'années pour se rétablir
pleinement. Lorsque l'environnement subit une
détérioration aussi poussée, il a besoin
d'énormément de temps pour s'en remettre", a
souligné le secrétaire général de l'ONU
Ban Ki- moon, dans son message publié pour cette
Journée.
Le Protocole de Montréal a été signé le
16 septembre 1987. Il prévoit l'élimination
progressive des chlorofluorocarbones (CFC) autrefois d'usage
courant dans des produits tels que les
réfrigérateurs, et l'abandon progressif des
hydrochlorofluorocarbones (HCFC).
Changement climatique
Les scientifiques sont de plus en plus conscients des relations
possibles entre l'appauvrissement de la couche d'ozone et le
changement climatique, souligne l'agence de l'ONU. En effet,
l'augmentation de concentration des gaz à effet de serre
dans l'atmosphère entraîne une hausse des
températures dans la troposphère et à la
surface du globe.
En même temps, il se produit un effet de refroidissement dans
la stratosphère, aux altitudes où se trouve la couche
d'ozone. Ces dernières décennies, on a effectivement
observé un refroidissement de la stratosphère en
hiver, en Arctique comme en Antarctique. Cette baisse des
températures facilite les réactions chimiques qui
détruisent l'ozone.
Dans le même temps, on a constaté une progression
annuelle d'environ 1 % de la quantité de vapeur d'eau
présente dans la stratosphère. Or, une
stratosphère plus froide et plus humide favorise la
formation de nuages stratosphériques polaires, ce qui
devrait accentuer la déperdition d'ozone dans les
régions polaires des deux hémisphères,
explique l'OMM.
Les changements observés dans la stratosphère
pourraient retarder la reconstitution de la couche d'ozone. Il est
donc capital que les bailleurs de fonds continuent de financer les
travaux de recherche sur l'ozone stratosphérique et les
effets nocifs du rayonnement ultraviolet, affirme l'OMM.
http://faxo.wordpress.com/2008
Antarctique : le trou de la couche d'ozone a diminué de
30% par rapport à 2006
11 octobre 2007 :
L'Agence Spatiale Européenne (ESA) a
annoncé dans un communiqué du 3 octobre que
cette année, le trou de la couche
d'ozone a diminué de 30 % en Antarctique par rapport au
record enregistré en 2006.
Selon les estimations réalisées par le satellite
Envisat de l'ESA, la perte d'ozone a atteint 27,7 millions de
tonnes alors que l'année dernière, elle
s'élevait 40 millions de tonnes. Cette année, la
superficie du trou dans la couche d'ozone de la stratosphère
est 24,7 millions de km2, c'est-à-dire à peu près la surface
de l'Amérique du Nord, souligne
le communiqué. D'après les scientifiques de l'ESA, la
réduction du trou de la couche d'ozone serait du à
des variations naturelles de la température et de la
dynamique atmosphériques, et ne reflète pas
forcément une tendance à long
terme.
Bien que le trou soit plus petit que d'habitude,
nous ne pouvons pas en conclure que la couche d'ozone se
rétablit déjà a précisé Ronald
van der A, spécialiste de l'Institut
météorologique royal néerlandais (KMNI) dans
le communiqué.
R. BOUGHRIET
http://www.actu-environnement.com/a
|

La
communauté scientifique estime désormais que la
couche d'ozone pourrait, d'ici à 2050 ou 2060, retrouver un
état "voisin" de celui de 1980, alors que le trou dans la
stratosphère (15 à 25 km d'altitude) avait atteint en
septembre 2006 la dimension record de 29,5 millions
km2.
|
26 avril 2007 : Antonio Ruiz de Elvira,
professeur de Physique de l'Université d'Alcala de Henares
(Madrid), est optimiste face à l'évolution de la
couche d'ozone. Selon lui, le trou de la couche d'ozone s'est
stabilisé durant ces quinze dernières années
grâce à une baisse de 90% des émissions de
chlorofluorocarbures. Cette réduction devrait permettre au
trou de se fermer d'ici quatre-vingts ans. Selon les experts, les
gaz vont se dissoudre car seules quelques régions en Afrique
et en Asie continuent d'émettre des
chlorofluorocarbures.
La destruction de la couche d'ozone est source de nombreuses
confusions.
Le professeur a ainsi
expliqué qu'elle n'a rien à voir avec le
réchauffement global de la planète. C'est
néanmoins un problème qui
pourrait être très meurtrier.
En effet, la couche d'ozone
protège la planète des rayons ultraviolets,
nocifs pour le corps humain, fonctionnant comme une paire de
lunettes de soleil. Or, la couche d'ozone s'est amincie
principalement au Pôle Sud, une zone dépeuplée,
ce qui a réduit les cas de cancer de la peau.
Mais, bien que les effets sur la santé soient encore
minimes, les
problèmes risquent d'apparaitre rapidement. Le
président de la Société Espagnole d'Oncologie
Médicale, Alfredo Carroto, assure que les cas de cancer de
la peau se feront plus fréquents d'ici une vingtaine
d'année.
Dans les pays comme l'Australie, qui combinent une population
ayant une peau claire avec de forts rayons ultraviolets, les cas de
cancers se sont déjà multipliés par cinq.
Alfredo Carrato explique que "les rayons ultraviolets abîment
le matériel génétique de la peau et
entraînent des tumeurs".
La superficie actuelle du trou dans la couche d'ozone est de 24
millions de km2, une surface comparable à l'Amérique
du Nord. Mais s'il continue à s'agrandir
légèrement au-dessus de l'Antarctique, il se
résorbe sur le reste de la
planète.
Ruiz de Elvira explique qu'on
a longtemps cru que les gaz des sprays
étaient à l'origine de la disparition de la couche
d'ozone alors qu'en
réalité, ce sont les gaz des congélateurs qui
ont causé le plus de
dégâts.
la couche
d'ozone s'est-elle formée?
Imaginez ce qu'était le
monde il y a quatre milliards d'années. La planète
était couverte de volcans, et l'atmosphère
était constituée principalement de gaz carbonique et
de méthane. Il n'y avait ni oxygène ni ozone.
Deux milliards d'années plus
tard, la vie, apparue dans les océans, a commencé
à produire de l'oxygène, qui s'est accumulé
lentement dans l'atmosphère. à haute altitude, sous
l'effet des rayons ultraviolets extrêmes, ce gaz se
dissociait et se recombinait en ozone, formant progressivement une
couche d'ozone à 25 km d'altitude. C'est cette couche
protectrice qui a permis aux êtres vivants de coloniser la
surface de la Terre.
http://www.ec.gc.ca/ozone
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Le trou dans la couche d'ozone
en 2005 au-dessus du continent Antarctique. (Image des
données de SCIAMACHY)
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Le trou dans la couche
d'ozone mettra plus de temps que prévu à se
résorber
7 décembre 2005
Le "trou" dans la couche d'ozone au-dessus de
l'Antarctique, découvert il y 20 ans, devrait mettre plus de
temps que prévu à se combler, selon des travaux
présentés mardi par des scientifiques
américains devant la Société américaine
de géophysique à San Francisco.
La couche
d'ozone protège la terre des rayons ultraviolets du Soleil,
rayons potentiellement cancérigènes en cas de trop
forte exposition. Depuis le milieu des années 80, le "trou",
une diminution de la concentration d'ozone à haute altitude,
s'est creusé au-dessus de l'Antarctique, principalement en
raison de la pollution due aux chlorofluorocarbones
(CFC).
Ces
composés étaient autrefois utilisés comme
fluides de refroidissement pour les réfrigérateurs et
systèmes d'air conditionné, ainsi que comme
propulseurs pour les bombes aérosols. Depuis la signature du
protocole de Montréal par plus de 180 pays en 1987, ils ont
été remplacés par d'autres
substances.
Mais les
CFC mettent plusieurs dizaines d'années à se
dissiper, et ceux émis par le passé continuent de
grignoter la couche d'ozone, sous l'effet de réactions
chimiques provoquées à haute altitude par la
lumière solaire.
Les
scientifiques estimaient jusqu'à présent que ce
"trou" dans la couche d'ozone, mesuré par satellite et
stations au sol, se résorberait d'ici 2040 à 2050.
Mais selon les travaux présentés mardi par John
Austin de l'Administration américaine des océans et
de l'atmosphère (NOAA), basés sur des
modélisations informatiques, la couche d'ozone ne devrait
pas se reconstituer totalement avant 2065.
"Cela
signifie qu'il va toujours y avoir des niveaux supérieurs
d'ultraviolets", a commenté Paul Newman, chercheur au Centre
spatial Goddard de la Nasa. Les UV, selon les scientifiques,
augmentent les risques de cancers de la peau, de cataractes et
constituent un danger pour la biodiversité.
D'après
l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le trou
dans la couche d'ozone au-dessus du pôle Sud devrait
s'approcher du record de 2003 (28,5 millions de kilomètres
carrés). Il atteignait en septembre 2005 près de 26
millions de km2, soit la superficie de l'Amérique du
Nord.
La concentration de la couche
d'ozone a également diminué, dans une moindre mesure,
au-dessus de l'Arctique. D'après John Austin, le
déficit pourrait se résorber d'ici 2040.
Associated Press (AP) - Par Alicia Chang
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28 août 2006
L'action mondiale
pour sauver la couche d'ozone est un succès sans
précédent
Le trou d'ozone au-dessus de
l'Antarctique pourrait se refermer après 2060.
Par Cheryl Pellerin
Rédactrice du Washington File
Washington - Après 17 ans
passés à éliminer progressivement la
production et l'utilisation des chlorofluorocarbures (CFC),
produits chimiques qui appauvrissent la couche protectrice d'ozone,
les scientifiques affirment que le trou a cessé de
s'agrandir. Il n'a toutefois pas commencé à se
refermer.
Les experts prédisent que la
couche d'ozone pourrait être complètement
reconstituée d'ici à 2060-2065 si les
émissions de substances chimiques fabriquées par
l'homme et contenant du chlore et du brome cessent, et si la
surface terrestre ne s'est pas réchauffée, condition
qui pourrait intensifier l'effet destructeur des CFC sur
l'ozone.
"Toutes les données
recueillies dans le monde indiquent que l'amincissement de la
couche d'ozone a stoppé", a affirmé David Hofmann, un
chercheur de l'Administration nationale des études
océaniques et atmosphériques (NOAA), lors d'une
conférence de presse tenue le 22 août.
"Toutefois, nous ne sommes pas
encore entrés dans la deuxième phase où la
couche d'ozone commencerait à épaissir au-dessus de
l'Antarctique", a-t-il ajouté.
C'est une équipe de
chercheurs britanniques qui a découvert le trou d'ozone
au-dessus de l'Antarctique en 1985. Les théories expliquant
son origine comprennent l'activité solaire qui a
affecté le champ magnétique, des mouvements
atmosphériques et des réactions chimiques aux CFC,
qui avaient été produits depuis 1930 et
utilisés comme fluide frigorigène ou agent propulseur
pour les aérosols.
M. Hofmann, aujourd'hui directeur
de la Global Monitoring Division, et un autre scientifique de la
NOAA, Mme Susan Solomon, ont été membres de la
première équipe, appelée NOZE 1 (National
Ozone Expedition) dépêchée dans l'Antarctique
en août 1986 afin de déterminer la cause du trou dans
la couche d'ozone.
Le système climatique
affecté
L'expédition,
financée par la NASA, la NOAA et la Fondation nationale des
sciences des états-Unis, qui dirige la station McMurdo au
pôle Sud, était composée de quatre
équipes de scientifiques de la NOAA, de la NASA et de deux
universités américaines : l'université
d'état du New York à Stoneybrook, et
l'université du Wyoming.
Leurs observations -
première preuve tangible de l'effet des hommes et de leurs
activités sur le système climatique de notre
planète - ont aidé à déterminer les
phénomènes chimiques responsables de la perte d'ozone
et ont jeté les bases scientifiques du Protocole de
Montréal relatif à des substances qui appauvrissent
la couche d'ozone.
Ce protocole est un traité
international de 160 signataires qui est entré en vigueur en
1989 et qui a éliminé progressivement la production
des CFC et autres substances dans les pays industrialisés,
et qui explique l'actuel déclin des gaz qui appauvrissent
l'ozone. Ce traité a été révisé
cinq fois depuis 1989 - en 1990 à Londres, en 1992 à
Copenhague, en 1995 à Vienne, en 1997 à
Montréal et en 1999 à Pékin - afin
d'accélérer l'élimination des CFC et autres
composés.
"Ces gaz restent de 50 à 100
ans dans l'atmosphère", a dit Mme Solomon, lauréate
du prix Blue Planet en 2004 et récompensée de la
Médaille nationale des sciences pour ses travaux. "Ils vont
donc continuer de détruire l'ozone, même lorsqu'on
aura cessé d'en rejeter dans l'atmosphère."
Le fait que le processus de
destruction de l'ozone a cessé, a-t-elle ajouté, "est
la preuve irréfutable que le Protocole de Montréal a
réussi à nous placer sur la voie de la
guérison, ce qui constitue un succès sans
précédent pour l'environnement mondial".

Ozone protectrice
L'ozone est une molécule
relativement instable constituée de 3 atomes
d'oxygène (O3), alors que l'oxygène que nous
respirons dans l'atmosphère est constitué de deux
atomes d'oxygène (02).
L'ozone provient de certaines
formes de pollution et de sources naturelles. Selon la façon
dont il est placé dans l'atmosphère, il peut
protéger la vie sur terre ou lui nuire.
Près de la Terre, dans la
troposphère, l'ozone est un polluant dangereux pour l'homme,
les végétaux et de nombreux matériaux
courants. C'est l'un des principaux éléments du smog
urbain.
Dans la stratosphère, soit
entre 16 et 48 kilomètres au-dessus de la Terre, une couche
d'ozone épaisse de 24 kilomètres constitue un
véritable bouclier qui protège les humains, les
animaux et les plantes des rayons ultraviolets nocifs du
soleil.
Le rôle protecteur de la
couche d'ozone dans la stratosphère est si important que les
scientifiques croient que la vie sur terre n'aurait jamais
évolué - et n'existerait pas aujourd'hui - sans
elle.
Ozone et chlore
Le chlore, un agent chimique, est
le principal responsable de la destruction de l'ozone, et la
majeure partie du chlore présent dans la stratosphère
provient de l'activité humaine, plus
précisément de l'émission de CFC.
Du fait de leur faible
toxicité, de leurs propriétés physiques
intéressantes et de leur stabilité chimique dans la
basse atmosphère, les CFC ont beaucoup été
utilisés depuis les années 1960 comme
réfrigérants, solvants détachants industriels
et propulseurs pour les aérosols, et pour la fabrication de
polystyrène expansé.
Une fois relâchés dans
l'atmosphère, les CFC montent lentement - il faut parfois de
cinq à six ans pour que les gaz émis à la
surface de la terre atteignent la stratosphère - ils sont
divisés par les rayons solaires ultraviolets,
émettant le chlore qui détruit l'ozone.
Dans un premier temps, les rayons
ultraviolets détachent un atome de chlore d'une
molécule de CFC. L'atome de chlore attaque une
molécule d'ozone et la détruit. Il en résulte
une molécule ordinaire d'oxygène (O2) et une
molécule de monoxyde de chlore (Cl+O).
Ensuite, un simple atome
d'oxygène (O) attaque la molécule de monoxyde de
chlore, émettant un atome de chlore et formant une
molécule d'oxygène ordinaire (O2). L'atome de chlore
est maintenant prêt à attaquer et détruire une
autre molécule d'ozone (O3). Un seul atome de chlore peut
répéter ce cycle destructeur des milliers de
fois.

Ozone et réchauffement
climatique
L'amincissement de la couche
d'ozone et le réchauffement climatique ne sont pas
directement liés - les concentrations de plus en plus
importantes de gaz carbonique dans l'atmosphère sont la
cause principale de ce phénomène, et c'est la
présence de chlore, de brome et autres agents chimiques dans
la haute atmosphère qui détruit l'ozone.
"Ce que ces deux problèmes
ont en commun, a dit Mme Solomon, c'est qu'ils sont liés
à la longue durée de vie des gaz dans
l'atmosphère."
Les CFC peuvent en effet rester de
50 à 100 ans dans l'atmosphère. Donc, même si
l'on réduit les émissions de CFC, il faudra du temps
pour que la couche d'ozone se reconstitue. C'est la même
chose pour le gaz carbonique.
"Le gaz carbonique qui est dans
notre atmosphère aujourd'hui - même si l'on cessait
d'en émettre demain - survivrait pendant des
décennies, voire des siècles. Une partie du gaz
carbonique que nous relâchons dans l'atmosphère
aujourd'hui sera toujours là dans 1.000 ans."
Afin de surveiller les gaz
destructeurs d'ozone dans l'atmosphère, la NOAA a mis au
point un Index des gaz qui appauvrissent l'ozone. Il s'agit d'un
chiffre fondé sur les mesures de tous les gaz destructeurs
d'ozone qui indique que l'atmosphère commence à se
remettre et à retrouver les conditions qui existaient avant
la détection du trou d'ozone.
Selon M. Hofmann, cet index indique
que l'effet nocif des gaz sur l'ozone a déjà
baissé, conformément aux signes de stabilisation de
la couche d'ozone déjà détectés et au
succès du Protocole de Montréal.
"Je suis convaincu que nous
retrouverons un jour une couche d'ozone normale", a dit M.
Hofmann.
(Les articles du "Washington File" sont diffusés
par le Bureau des programmes d'information internationale du
département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/
Source : http://usinfo.state.gov/

La couche d'ozone en
voie de guérison ?
François
Cardinal
La
Presse
Stabilisée depuis quelques
années, l'enveloppe protectrice de la Terre, la fameuse
couche d'ozone, montre des signes de guérison. Cette rare
bonne nouvelle environnementale serait directement attribuable
à la mobilisation de la communauté internationale qui
a signé, en 1987, le protocole de Montréal.
Financée par l'Institut météorologique du
Danemark et la National Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA), important organisme gouvernemental américain, cette
étude confirme d'abord, comme d'autres avant elle, que la
couche d'ozone s'est stabilisée grâce aux mesures
prises ces 20 dernières années.
Elle ajoute toutefois une nouvelle donnée: la
guérison est en cours.
En entrevue à La Presse, l'auteure
de l'étude, Betsy Weatherhead, n'a d'ailleurs pas
hésité à faire un rapprochement avec le
protocole de Kyoto. à son avis, cette victoire
démontre hors de tout doute que les états ont un
impact direct sur l'avenir de la planète lorsqu'ils se
serrent les coudes.
"C'est formidable, le protocole de Montréal est un
véritable success
story, lance la chercheuse de
l'Université du Colorado. Nos observations montrent que
l'atmosphère répond directement à ce qui a
été entrepris depuis sa ratification. Après
avoir décliné pendant des années, la couche
d'ozone s'est stabilisée et montre maintenant des signes de
guérison à plusieurs endroits."
Une réserve existe, cependant: l'activité volcanique
et solaire pourrait bien faire décliner à nouveau la
couche d'ozone. Notons d'ailleurs que l'étude ne tient pas
compte de l'absence, au cours de la dernière
décennie, d'éruptions volcaniques majeures,
lesquelles émettent du sulfate qui s'attaque à
l'ozone.
"Il est possible que nous constations encore des niveaux
très bas d'ozone au cours des prochaines années,
explique Mme Weatherhead, mais la tendance générale
que nous observons actuellement est que l'atmosphère
commence à guérir."
Essentielle à la vie sur Terre, la couche d'ozone recouvre
la planète et protège les organismes vivants des
rayonnements ultraviolets nocifs émis par le Soleil. Or, au
milieu des années 80, la communauté scientifique a
observé un amincissement dangereux de cette couche. Les
chlorofluorocarbures (CFC), que l'on retrouvait surtout dans les
bombes aérosols, les réfrigérateurs et les
climatiseurs d'autos, ont aussitôt été
montrés du doigt.
Les CFC modifient en effet la concentration et la distribution de
la couche d'ozone dans la stratosphère. Ils sont ainsi
responsables du fameux "trou" que l'on peut observer dans
l'Arctique, lequel atteint parfois Montréal au printemps,
précise Mme Weatherhead.
Le problème est que l'appauvrissement de la couche d'ozone
permet une plus grande pénétration des rayons
ultraviolets (UV) dans l'atmosphère, situation qui peut
avoir des effets néfastes sur les cultures, la croissance
des forêts et, surtout, la santé humaine.
Les scientifiques s'accordent en effet pour dire que
l'amincissement de la couche d'ozone permet aux UV de s'attaquer
aux yeux, de vieillir prématurément la peau et
même de provoquer des cancers de la peau. On recommande donc,
malgré les bonnes nouvelles, de continuer à se
protéger du soleil.
De 1987
à 2006
Cela dit, ce problème majeur
a incité 188 pays à signer, en 1987, le protocole de
Montréal relatif à des substances qui appauvrissent
la couche d'ozone. Cette entente visait une réduction
progressive de la consommation, de la production et de
l'exportation de huit substances néfastes pour la couche
d'ozone, notamment les CFC, qui ont été interdits
dès 1996.
"Nous avons remarqué que la concentration des produits
chimiques qui s'attaquent à l'ozone a arrêté de
croitre en 1996. Nous avons aussi constaté que l'ozone
a arrêté de se dégrader la même
année. C'est donc très clair qu'il existe un lien
entre les deux", soutient Mme Weatherhead. Il est aussi très
clair pour la chercheuse que le protocole de Montréal est
exemplaire dans son efficacité et son impact.
"Nous pouvons certainement faire un lien avec le protocole de
Kyoto, a-t-elle dit. Le protocole de Montréal est un
excellent exemple de ce qui peut être fait pour s'attaquer
aux changements climatiques, à la différence qu'il
est plus facile d'éliminer certains produits chimiques des
frigos que de modifier nos habitudes de consommation. Une chose est
sûre: nous devons agir, sinon nous payerons le prix de notre
inaction."
http://www.cyberpresse.ca
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trou dans la couche d'ozone :
http://www.notre-planete.info
http://fr.wikipedia.org/wiki/Couche_d'ozone
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Un
coup de Soleil en sept minutes
Les pôles ne sont plus les
seuls à connaître des problèmes d'ozone. Dans
une ville chilienne, qui s'est retrouvée provisoirement sous
le trou dans la couche d'ozone, le Soleil a frappé
très fort.
Chili
23/10/2000 - Le gigantesque trou dans la couche d'ozone qui
recouvre actuellement l'Antarctique déborde parfois sur les
pays voisins. Le 9 octobre dernier, par exemple, les
autorités chiliennes ont averti les 120 000 habitants de
Punta Arenas de se mettre à l'abri. La couche d'ozone, qui
avait perdu 50% de son épaisseur habituelle, offrait si peu
de protection contre les rayons ultraviolets que ce jour-là,
il suffisait de passer sept minutes dehors sans protection pour
attraper un coup de soleil.
Le sud du
Chili n'est pas la seule zone atteinte. D'autres régions
moins peuplées de l'Australie et de la
Nouvelle-Zélande ont également connu des
épisodes semblables. Le climat très froid au-dessus
du Pôle Sud accélère la destruction de l'ozone.
Avec l'arrivée de l'été, la couche devrait se
regénérer assez rapidement, en partie du
moins.
Mais les problèmes de
rayonnement ultraviolet s'accentuent sans cesse depuis 1985, ce qui
menace non seulement les gens, mais aussi le bétail et les
poissons.
La fourrure du
bétail le protège en grande partie contre les
ultraviolets. Par contre, les animaux passent la majeure partie de
leur temps en plein Soleil, ce qui accroît leur exposition et
les risques de coups de soleil. Les poissons ne risquent
guère de bronzer, puisqu'ils peuvent toujours nager à
de plus grandes profondeurs. Mais le plancton, dont ils se
nourrissent, dépend du Soleil pour sa photosynthèse.
Or, les ultraviolets intenses tendent à dégrader son
ADN, ce qui le tue ou empêche sa reproduction.
Les répercussions
économiques risquent d'être considérables. Non
seulement l'agriculture et la pêche vont-elles souffrir, mais
les risques de brûlures et de cancer de la peau risquent de
faire fuir les touristes des pays affectés par le
phénomène. Depuis la signature du Protocole de
Montréal, en 1987, 140 pays se sont engagés à
ne plus produire de chlorofluorocarbones, des composés
chimiques qui détruisent l'ozone, mais les gains ont
été en grande partie contrebalancés par les
effets négatifs du réchauffement planétaire.
(Cybersciences)

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