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(Agence Science-Presse) Décembre 2003 ________________________________ Après des années d'expériences, un premier animal modifié génétiquement aboutit dans les animaleries: un poisson qui brille dans le noir. Cela, les médias l'ont rapporté le mois dernier. Ce dont il a moins été question, c'est du trou béant dans les législations américaines -et celles des autres pays- que ce petit événement expose. Car contrôler les organismes modifiés génétiquement, tant que cela demeurait cantonné à l'agriculture et à l'alimentation, c'était relativement facile. Les contrôler sur le marché des animaux domestiques, personne n'avait par contre prévu cela. Il y a pourtant des années que les scientifiques jonglent avec ces bestioles fluorescentes. Le truc est toujours le même: on leur a injecté le gène qui, chez la méduse, permet à celle-ci d'émettre de la lumière. Le but était à l'origine de pouvoir observer rapidement, chez l'animal testé, si l'altération génétique a fonctionné ou pas. Avec le temps, on en est venu à altérer ce gène de la fluorescence de telle façon qu'il réagisse lorsqu'il est, par exemple, en présence d'un polluant. Or, avec des animaux domestiques, c'est autre chose. Si des gens se mettent à acheter des chiens et des chats modifiés génétiquement, qu'arrivera-t-il le jour où ceux-ci se mettront à aller compter fleurette aux animaux du voisinage? C'est l'inquiétude manifestée entre autres par l'Union of Concerned Scientists, le Centre pour la sécurité des aliments (deux organismes non-gouvernementaux basés à Washington)... et le gouvernement de Californie, qui est le seul à s'être penché sur la question, et avoir imposé, en mai dernier, un moratoire temporaire sur le transport et la conservation de ce poisson fluo, appelé le Glofish. Aucune agence fédérale n'a "réclamé" la juridiction sur ce type d'animal, que ce soit l'Agence de protection de l'environnement, l'Administration américaine des aliments et drogues (FDA) ou le ministère de l'Agriculture (qui n'aurait eu juridiction que s'il s'était agi d'un poisson d'élevage). En conséquence, le petit poisson est passé entre les mailles du filet, et devrait être en vente le 5 janvier. Il l'est déjà à Taïwan. La compagnie responsable, Yorktown Technologies, de Austin (Texas) est bien fière de son coup de marketing, elle assure que ce poisson ne peut survivre qu'en aquarium, à température contrôlée, et certainement pas en-dehors des eaux tropicales. Et elle "encourage les autres compagnies à suivre son exemple", proclame son directeur, Alan Blake. http://www.sciencepresse.qc.ca
Les organismes artificiellement lumineux
ne sont pas une nouveauté... du moins pour les laboratoires. Lire aussi:
La souris qui brille dans le noir (16 juin 1997)
La souris
qui brille dans le noir
![]() (ASP) - Leurs images ont fait le tour du monde: des souris vertes... qui brillent dans le noir. L'exploit a été accompli dans un laboratoire de génétique d'Osaka, au Japon, où des embryons de souris se sont vues injecter une partie de l'ADN d'une méduse, animal de mer qui a la particularité, eh bien oui, de briller dans le noir. Les souris se portent bien, et n'ont apparemment pas subi d'effets secondaires du fait de ce transfert -c'est ça, l'exploit- d'une caractéristique génétique qui leur est pourtant totalement étrangère -c'est le moins qu'on puisse dire! Qui plus est, ces souris devraient normalement pouvoir transmettre cet "acquis génétique" à leurs descendants -du moins, en laboratoire. Pas sûr que dans la nature, une souris qui brille dans le noir survivrait longtemps à ses prédateurs... Au-delà de l'exploit, cette expérience a un but bien précis: développer une technique qui permettrait de suivre à la trace des cellules bien précises lors de traitements contre le cancer.
La patate qui brille dans le noir
(25 décembre 2000)
La patate
qui brille dans le noir
(ASP) - Des chercheurs écossais viennent de développer une pomme de terre génétiquement modifiée, qui se met à briller d'une lueur fluorescente... lorsqu'elle manque d'eau. Les scientifiques ont introduit dans cette patate le gène fluorescent d'une méduse, qui peut-être détecté à l'aide d'un petit appareil manuel spécialement conçu à cet effet. Pour l'heure, les agriculteurs ne disposent d'aucun moyen fiable de vérifier si leurs cultures ont été suffisamment arrosées. Les premiers signes visibles de déshydratation surviennent seulement lorsque les légumes commencent à se flétrir. Les nouvelles patates "intelligentes", qui seront réparties au milieu des cultures, serviront d'indicateurs mais ne seront pas destinées à la consommation. Les chercheurs croient que cet organisme modifié génétiquement (OGM) pourrait permettre de doubler, voire tripler, le volume des récoltes de pommes de terre mais il faudra attendre une dizaine d'années avant que la découverte ne soit utilisée commercialement. Il est d'ailleurs à parier que les groupes hostiles aux aliments génétiquement modifiés vont s'opposer aux tests sur la patate fluo... |
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