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3 décembre 2008 :
Le réchauffement climatique n'est pas obligatoirement une
fatalité. Il n'est pas trop tard pour réagir. Dans un premier temps
il me semble important que les citoyens sachent ce que signifient
réellement le réchauffement planétaire et les principales causes de
ce réchauffement. Il sera plus facile de savoir ce sur quoi nous
pouvons agir.
Deux gaz sont les principaux responsable de ce réchauffement : Le
CO² ou gaz carbonique et le Méthane. En terme de volumétrie de rejet
dans l'atmosphère nous savons aujourd'hui que les principaux acteurs
de ce réchauffement sont :
1 - La déforestation massive
2 - La production d'énergie Electrique
3 - L'industrie
4 - Les rejets de méthane lié à l'industrie alimentaire animale
5 - Les rejets liés aux déplacements (Automobile, Avion etc...)
Maintenant que nous avons un ordre de grandeur des principaux
polluants, avons-nous une échelle de temps pour limiter les
conséquences du réchauffement planétaire. Le GIEC (organisation
mondiale chargée via des modélisations de prévoir le réchauffement
climatique et ses conséquences) nous donne pour la première fois un
éclairage qui se situe dans le siècle en-cours : La fin du siècle
pourrait voir la fin de l'espèce humaine. Le GIEC donne une sorte de
chronologie également.
1 - Nous avons, en gros cinq ans pour stabiliser nos émissions de
gaz a effet de serre.
2 - Nous avons 40 ans pour réduire drastiquement nos émissions de
gaz a effet de serre.
3 - Nous ne devons surtout pas franchir un réchauffement global
supérieur à 3° Celsius.
Cinq ans pour endiguer la déforestation. Pourquoi ne pas concevoir
une sorte de Taxe sur la bourse (Type taxe Tobbin) une EcoTaxe
permettant de rémunérer les principaux pays responsable de la
déforestation (Brésil, Indonésie) afin de leur permettre d'investir
dans une économie alternative. Il est hors de question de faire
supporter à des pays émargeant le poids de nos erreurs, sans leur
offrir la possibilité de continuer leur développement économique et
social.
Investir massivement dans les énergies renouvelables (Eolien,
Solaire), il faut laisser tomber l'hydroélectrique (l'eau sera la
première ressource à manquer en cas de réchauffement planétaire). Le
nucléaire reste une alternative
envisageable, si nous prenons en compte la problématique des
déchets, des fuites, des pannes, etc. Il faut se désengager
massivement des centrales fonctionnant avec des énergies fossiles :
Charbon et Pétrole. La recherche doit être mise à contribution dans
cette approche. Nous devons lancer un vaste programme de recherche
sur le principe de Fusion nucléaire à froid.
L'industrie doit s'adapter, offrir des solutions permettant des
rejets moindres dans l'atmosphère. Ceci nécessite un investissement
massif dans les deux ou trois décennies à venir.
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Nous devons
changer notre production alimentaire et notre façon de concevoir
l'alimentation. A ce jour l'élevage intensif est un très important
fournisseur de méthane : Les pets de vache, éructation de moutons, etc.
Produisent plus de gaz à effet de serre que l'émission de toutes les
voitures de la planète réunies. Il faut noter que le méthane possède un
effet de serre vingt fois plus important que le CO².
Structurons notre alimentation sur un processus
prônant l'équilibre (les besoins de mon corps) et non la production, la
consommation. Nous réduirons notre consommation de viande de façon
importante. Il faut également développer la recherche. Des scientifiques
étudient des méthodes permettant de diviser par vingt les émissions de
méthane des vaches et moutons voir de complètement les supprimer.
Les rejets lié au transport. Nous pouvons faire
beaucoup dans ce domaine. Nous avons déjà les moyens de beaucoup moins
polluer. Nous devons adapter la production des industriels à cette
nouvelle donne écologique. Il faut produire des véhicules beaucoup plus
propre, lancer des programmes de recherche sur des véhicules Hybrides,
viser le zéro dégagement de CO².
Je suis certain qu'en lisant ces quelques lignes chacun a en tête
quelques grands principes ou quelques mesures qui permettraient de
stabiliser les émissions de CO² en cinq ans. C'est le premier pas qui
compte. Si l'humanité arrive à faire ce premier pas, le deuxième visant
à diminuer de près de 50% nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à
2050, doit entrer dans la continuité d'un processus.
Nous sommes aujourd'hui dans une crise évidente du capitalisme. Un
capitalisme poussé dans ses extrêmes par un libéralisme sauvage générant
des inégalités inimaginables sur cette planète. Profitons de cette crise
pour remettre une partie du système à plat. Certaine personne sont
devenues très riche en profitant de l'Homme et de la planète. Il est
temps de leur présenter l'addition. Nous cherchons de l'argent, la
bourse en draine des quantités astronomiques au quotidien. Arrêtons de
proposer des mesures visant encore à faire payer quelques subsides aux
personnes les plus pauvres de cette terre. Il faut une volonté politique
pour que notre espèce survive sur cette planète. Arrêtons de faire
croire au citoyen que le tri sélectif va résoudre tous les problèmes
(même si ce geste est un acte responsable vis-à-vis de notre
environnement).
Si certain se pose encore la question de savoir si il y a un risque de
disparition des espèces, il y a quelques éléments de réponse. D'abord la
terre a déjà pris le chemin de Venus voilà environ 250 millions d'année
(lors de la transition entre le Permien et le Trias). A cette période la
Terre a atteint un réchauffement planétaire global de plus de 6° (ça
semble peu). La conséquence en a été que plus de 70% des espèces se sont
éteintes. Ce réchauffement s'est étendu sur plusieurs dizaines de
milliers d'années. Aujourd'hui nous parlons d'un réchauffement du même
ordre sur seulement deux siècles. Si voilà 250 millions d'années 70% des
espèces (animal, végétal) se sont éteintes en ayant eu plusieurs
dizaines de milliers d'années pour s'adapter à un nouvel écosystème,
nous pourrions peut-être frôler les 100% d'extinction en ayant que
quelques décennies pour s'adapter à un nouvel écosystème.
Il ne faut pas minimiser le réchauffement climatique. Tous les
climatologues vont dans le même sens. Il est temps que le message passe
la barrière du scientifique ou du journaliste spécialisé pour enfin
arriver à la porte de chaque concitoyen.
Jérôme
Source :
http://www.agoravox.fr
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