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Faucheurs volontaires se font semeurs de maïs
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NOUVELOBS.COM (AP) | 17.05.2005
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Les ministres de l'Agriculture, de
l'Ecologie et le ministre délégué à la Recherche réclament des poursuites
dans le cadre de la destruction d'essais.
Les ministres de l'Agriculture, de l'Ecologie et le ministre délégué à la
Recherche ont annoncé mardi 17 mai réclamer des poursuites judiciaires dans
le cadre de la destruction d'essais d'OGM à Valdivienne (Vienne), le 14 mai
dernier.
"Dominique Bussereau, Serge Lepeltier et François d'Aubert apportent leur
soutien aux chercheurs, aux ingénieurs et aux agriculteurs victimes de ces
actes contraires au respect de la loi et de l'intérêt général", selon un
communiqué commun.
"Ils ont demandé au préfet de saisir le procureur aux fins de poursuites
judiciaires", précise le texte.
150 "semeurs volontaires"
Environ 150 "semeurs volontaires" menés par le syndicaliste paysan José
Bové, avaient ensemencé avec des semences non-OGM deux champs destinés à
l'expérimentation des OGM, appartenant à un exploitant agricole qui
travaille avec le géant américain de l'agrochimie Monsanto.
Les deux parcelles ainsi rendues impropres à l'expérimentation prévue, de
1.600 m2 chacune, concernaient deux essais portant sur une variété de maïs
(NK603) tolérante au glyphosate, rappelle le communiqué.
Elles avaient été semées le 30 avril et le 6 mai 2005.
"Ces destructions anéantissent des années d'effort de chercheurs et
d'agriculteurs et menacent de façon importante la recherche en
biotechnologie", estiment les ministres, qui les "condamnent avec la plus
grande fermeté".
"Les expérimentations d'OGM en plein champ sont autorisées conformément à la
réglementation nationale en vigueur", les décisions d'autorisation faisant
l'objet de "contrôles systématiques par le ministère chargés de
l'agriculture à différents stades de développement des cultures", rappellent
les trois ministres.
http://permanent.nouvelobs.com/societe/20050517.OBS6935.html
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Les
Faucheurs volontaires se font semeurs de maïs
LE MONDE | 16.05.05.
Semer du maïs biologique sur des parcelles d'essais de maïs transgéniques :
c'est la nouvelle manoeuvre facétieuse entreprise par les Faucheurs
volontaires, samedi 14 mai, à Valdivienne (Vienne). L'opération, menée par
100 à 200 personnes, s'est déroulée sous le regard de quelques gendarmes,
qui ne sont pas intervenus. Au même endroit, le 25 septembre 2004, une
tentative de fauchage avait échoué devant les gaz lacrymogènes et les
grenades offensives tirés par des forces de l'ordre très nombreuses (Le
Monde du 28 septembre 2004).
"L'opération de ce samedi s'est faite à la demande des faucheurs locaux,
affirme José Bové, porte-parole du mouvement. Cette méthode d'intervention
permet de ne pas reproduire la violence qu'on a connue l'année dernière."
L'affaire a été préparée discrètement, sans annonce publique, les réseaux
locaux n'étant mobilisés qu'un ou deux jours à l'avance afin de ne pas
susciter de mobilisation policière.
"UNE ALTERNATIVE PROPOSÉE AUX FIRMES"
Ce mode d'action se veut plus positif que le fauchage, perçu par une partie
de l'opinion comme du vandalisme. En mélangeant des graines d'origines
différentes, les faucheurs rendent inutile l'essai mené, puisqu'il n'est
plus possible aux agronomes d'observer de façon isolée le comportement de
l'OGM testé. "On propose une alternative aux firmes semencières, ironise
José Bové. Faire de la recherche dans l'intérêt des agriculteurs, sur des
semences fermières qu'ils pourraient replanter chaque année."
Ni le promoteur de l'essai neutralisé, la société Monsanto, ni les pouvoirs
publics n'ont réagi, pendant le week-end, à l'action des Faucheurs. Celle-ci
intervient après la publication, le 3 mai, de la liste des nouveaux essais
autorisés en 2005. Le gouvernement n'a pas tenu compte de l'avis de la
mission parlementaire (dont le rapport était pourtant très favorable au
développement des OGM) qui proposait, le 14 avril, de marquer une pause sur
les essais d'OGM commerciaux en n'autorisant que les essais de recherche
stricto sensu. Au total, les essais d'OGM devraient concerner entre 60 et
100 parcelles, concentrées dans les régions Midi-Pyrénées, Auvergne et
Poitou-Charentes.
La voie légale de refus des OGM continue, par ailleurs, d'être fermée par la
justice : jeudi 12 mai, le tribunal administratif de Poitiers a rejeté les
arrêtés pris par les maires de Torxé et de Tonnay-Boutonne, dans la
Charente-Maritime, qui visaient à interdire les essais de cultures
transgéniques sur leurs communes. Le tribunal n'a pas retenu les arguments
du maire de Tonnay-Boutonne, où siège la deuxième coopérative du
département, qui estime que les OGM menacent les efforts de qualité
entrepris par cette coopérative.
Mardi 10 mai, le tribunal administratif de Bordeaux a examiné les arrêtés
similaires pris par sept maires de la Dordogne. La décision sera rendue le 7
juin.
Hervé Kempf
Article paru dans l'édition du Monde 17.05.05
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0(at)2-3226,36-650222(at)51-650350,0.html
Liste
des parcelles d'OGM expérimentaux en France en 2005 (806 ko Pdf)
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