Le collectif des Faucheurs volontaires, basé à Millau, a
qualifié vendredi dans un communiqué de "totalement
disproportionnée" l'intervention des forces de l'ordre lors d'une
tentative de fauchage d'un champ de maïs OGM, dimanche dernier à
Solomiac (Gers).
"La mobilisation des forces de
l'ordre (200 gardes mobiles, 30 gendarmes, des maîtres-chiens, un
hélicoptère) a été démesurée et les moyens employés (gaz
lacrymogènes, grenades assourdissantes, violents coups de matraques,
tirs depuis l'hélicoptère) totalement disproportionnés par rapport à
l'attitude non-violente des manifestants", indique le Collectif des
faucheurs.
Selon les pompiers, une soixantaine de personnes ont été prises en
charge. Parmi elles, le collectif signale de "nombreux blessés
(éclats de grenades, tympans percés, brûlures, une jambe cassée)" et
indique que "11 personnes ont été violemment interpellées ... juste
pour être entendues comme témoins, puisqu'aucun délit n'a été
commis".
Le préfet du Gers, Jean-Michel Fromiont, a fait état de 60 personnes
incommodées par les gaz lacrymogènes, 2 manifestants et 10 gendarmes
blessés.
Après "ces événements déplorables", les faucheurs volontaires disent
être "encore plus déterminés" et donnent rendez-vous à leurs
sympathisants samedi à Riom (Puy-de-Dôme) pour accompagner trois des
leurs, convoqués après un fauchage à Marsat le 14 août, et
s'autodénoncer comme certains l'ont fait à Toulouse et Millau le 27
août.
Sommaire de la page
*Collectif
- anti OGM du Gers*
*Maison des ensembles *
*50 chemin de baron*
*32 003 Auch cedex*
*Contact : 05 62 05 30 37 - 05 62 61 84 00*
*Violence d'Etat délibérée contre la démocratie , les citoyens ...*
Le collectif anti-OGM demande la
démission immédiate du Préfet du Gers
Alors que 70% de la population et la majorité des
Conseils Régionaux
sont contre les essais en plein champ ...
Alors que le Préfet du Gers a été débouté en appel au tribunal
administratif au profit du Maire de Mouchan qui avait pris un arrêté
anti-OGM sur sa commune.
Alors que les municipalités de Solomiac et de Vic - Fezensac et le
Conseil Général du Gers, élus représentant la volonté des citoyens
ont,
par délibération et voeux, affiché clairement leur opposition à tout
essai en plein champ sur leurs communes et dans le Gers.
Le préfet du Gers, militaire de carrière, devant 1000 personnes
femmes,
hommes, enfants, personnes âgées, handicapés venus une fois de plus
dénoncer les risques inhérents à la culture et aux essais d'OGM en
plein
champ a décidé d'employer brutalement et quasi militairement les
nombreuses forces à sa disposition.
Décision prémédité puisque les services de l'hôpital d'Auch auraient
été
prévenus la veille par les services de la préfecture que des blessés
pourraient arriver en nombre ce dimanche !
Sans aucune négociation, ni sommation, les citoyens, pacifiques, ont
subi :
Tirs tendus (interdit par la loi), grenades soufflantes et
lacrymogènes
dont certaines lancées de l'hélicoptère, tirs de flash-ball à bout
portant, coups de matraques, coups de pieds, laché de chiens
policiers...
Le bilan est lourd : côté citoyens 60 blessé-e-s (source pompiers)
dont
4 ont du être admis aux urgences de l'Hôpital d'Auch blessures à
l'oeil,
éclats de grenade dans le dos, tympans percés, jambe cassée, état de
choc...coté militaire deux blessés également victimes des tirs
aveugles
de l'hélico.
Ce bilan au regard de cette violence déployée par les forces de
l'ordre
aurait pu être beaucoup plus grave ...
Le collectif anti-OGM du Gers qualifie l'attitude du préfet
d'irresponsable et de totalement disproportionnée.
Devant cette attitude bornée (refus de rencontrer les collectifs
présents à la Mairie de Solomiac) inadmissible et brutale face à des
citoyens et élus venus de toute la France, responsables tout au long
de
cette action (aucune violence de leur part) le collectif anti-OGM du
Gers demande la démission de ses fonctions et le départ immédiat du
préfet du Gers.
Après contact avec leurs avocats les victimes qui seront soutenues
par
le collectif se réservent le droit de porter plainte contre le
préfet
pour blessures volontaires. Le collectif invite ceux et celles qui
ont
été blessés à nous contacter.. .
Le collectif anti-OGM du Gers soutient la démarche du Président du
Conseil Général, présent à Auch lors du rassemblement précédant la
manifestation, qui a réitéré sa volonté d'organiser un référendum
d'initiative populaire dans notre département.
Le collectif anti-OGM soutient totalement cette démarche, cette
initiative va dans le sens du débat citoyen que demande notre
collectif
depuis des années et invite toutes les municipalités qui ne
l'auraient
pas fait à prendre des arrêtés contre les essais d'OGM en plein
champ
sur leur territoire.
Cette technologie n'a toujours pas fait la preuve qu'elle est sans
danger. Les scandales de la vache folle, de l'amiante, de la
dioxine, du
sang contaminé doivent conduire à faire preuve de la plus grande
prudence.
Cette technologie qu'on veut imposer au monde paysan au nom du «
progrès
» est une source de profit considérable pour les multinationales de
l'agro-alimentaire. En instaurant un brevet sur le vivant à travers
la
production de variétés génétiquement modifiés, les multinationales
mettent les paysans en situation de dépendance totale vis à vis
d'elles.
Le gouvernement et le préfet du Gers ont choisi leur camp en
imposant, y
comprit militairement, les intérêts des multinationales : OGM, ici,
déménagement d'usines ailleurs.
Le collectif anti-OGM du Gers qui travaille depuis plus de cinq ans
reste plus que jamais déterminé à lutter contre les OGM et reste à
la
disposition de toutes et tous afin d'apporter des éléments
d'informations aux citoyens et municipalités ... Contact : 05 62 61
84
00 ou 05 62 05 30 37
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3°
RASSEMBLEMENT DES FAUCHEURS VOLONTAIRES
dimanche 5 septembre 2004 Auch Gers
Dimanche lacrymo
Retour de manif extrèmement dure, nous étions
entre 600 et 1000
pêrsonnes, avec des enfants des personnes agées et la fleur à la
bouche, forts de notre nombre, de la présence de quelques élus Verts
surtout, et de notre inévitable José et sa cohorte de journaliste
nous
pensions neutraliser ce champs d'OGM dans le Gers en un tour de
mains.
C'était sans compter sur un énorme déploiement de garde-mobiles
armés
et casqués jusqu'aux dents, avec véhicules militaires,hélico etc ,la
grosse armada nous attendait sur place, à peine arrivions nous sur
le
champ que nous avons été arrosés de bombes lacrymos et de grenades
assourdissantes par tirs et par hélico.immédiatement Bové a été
ceinturé et évacué dans une gendarmerie, quatre manifestants ont été
arrêtés (dont Patrick Terris d'Ariège et Raymond Leduc ) et
interrogés
dans l'enceinte de leur camp retranché.
Les manifestants sont revenus autour du champ et en ont fait le
siège
réclamant la libération des 4 prisonniers mais sans aucun espoir de
pénétrer dans les champs gardés par plus de deux cents garde
mobiles.
Un par un les prisonniers ont été libérés, le dernier assez culotté
s'est échappé avant la sortie en direction des champs dans une
ultime
tentative pour détruire quelques plants, mal lui en a pris, il a été
évidemment rapidement rattrapé et violemment coincé contre une
bagnole
de la gendarmerie.
A 7 h 30 sans sommation alors que les gens manifestaient dans le
calme,
tout d'un coup les forces de l'ordre nous ont tiré dessus avec leurs
lacrymos en tirs tendus.
Plusieurs personnes ont été blessées ou assourdies par les
explosions,au centre de soins des pompiers 60 personnes ont été
soignées et plusieurs avaient des éclats de bombes lacrymo et de la
poudre qui avaient pénétré la chair, au moins 6 ont été dirigées sur
les hopitaux d'Auch et de Purpan.
Une personne a été molestée à terre et gravement blessée à l'oeil,
une
autre frappée à la tête.
À 9 heures une partie de la manif se retrouvait devant la
gendarmerie
qui libérait enfin José Bové, celui ci invitait à poursuivre la
lutte
et la neutralisation des essais dans les plus brefs délais, il n'en
resterait que 20%.
L'extrême violence des forces de l'ordre est un fait nouveau
dans
ce genre de manif anti ogm, le pouvoir contre l'avis réprobateur de
70
% du peuple a décidé clairement de défendre par tout les moyens les
intérêts des multinationales et de briser les résistances qui
s'organisent.
pascal pavie
confédération paysanne de l'Aude
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Auteur: Bakou "
scenerebelle(at)no-log.org
"
L'operation anti OGM de Solignac dans le Gers comme on vous la
racontera surement pas !
Plus çà va, plus çà va plus ! ! !
Frinch'minin, c'est ce que j'ai trouvé, en phonétique masquée,
approchant le plus l'accent québecquois., parceque moi j'aime bien
l'accent québecquois. Je ne vous ai jamais parlé en québecquois ?
Pourquoi je vous dis çà ? Parceque je ne sais pas comment commencer
blaireaux !( c'est pas beau hein ,comment commencer, Hein non
plus,c'est pas beau, mais il faut dire que l'attitude de l'armée
Françoise n'a pas été belle non plus.
Nous, gentils tout et tout, on vient juste pour faire le ménage à
Solognac. Faire disparaitre les quelques OGM négligemment perdus par
Mon santo ,et le vôtre si vous n'y faîtes pas gaffe. Frinch'minin, (
Ha ! vous voyez qui y'a un fil ) moi j'vous l'dis père ben , si tout
et
toutes les techniciens de surface étaient accueillis à coup de
grenades
dans la tronche, y'aurait moins de ces immigrés. Figurez-vous, Marie
Chantal de Seillière ,que certains de ceux-ci, sont si colorés que
mon
bronzage en est ridicule ! d'autres, quelle horreur, osent
ressembler à
des palestiniens génocidés par Sharon ! Mais que fait notre
gendarmerie
nationale ?
Ben justement, leur gendarmeries nationale pour l'heure elle est,
comme en Palestine, très occupée ! Hé bé voui, y'a plein d'ennemis
intérieurs qui voudraient qu' le bonheur soit dans l' pré.Y'a même
des
civils qui s' font passer pour des bébés, dans des véhicules
maquillés
en poussette, avec défaut d'immatriculation à la clé. Mais nous
gendarmes on nous la fait pas ! Bang bang bang ! tous pareil à la
grenade et aux gaz irritants.çà pleure çà crie, aaah je jouis dans
ma
coquille !
Bon on arrive tout collés après une heure de bagnole. Heureusement
les
locaux nous ont préparés un p'tit kilomètre de marche, histoire de
refaire fonctionner les membres qui servent beaucoup dans ce genre
d'opération. Yeeep ! l' comité d'accueil est du genre conséquent .
Y'a
les mêmes couleurs qu'a Cournon mais là , les mobiles qui bougent
pas
sont tous sous gamelle avec écran pour débroussailler.Là ou on sent
d'entrée que çà va être encore plus chaud qu'à Cournon, c'est en
passant devant un poste de secours avancé installé par les pompiers,
qui ont été "réquisitionnés" par l'empaffé, pardon, le préfet. Ils
ont
du matos pour soigner les yeux, et de l'eau comme il en pleuvait
avant
le réchauffement de la planète ! Conclusion les ordres étaient dès
le
départ de nous massacrer.
Le champ est entièrement ceinturé par deux rangs de barrières et
derrière chaque rang les schtroumfs grognons. les premières
barrières
tombent facilement. On avance en pack et on vient au contact du
second
barrage. Là c'est pas la même. Tout de suite çà cogne. Coups de
matraques dans l'estomac, coups de matraques sur les doigts qui
traînent sur les barrières, coups de matraques sur tout ce qui se
présente.
Les barrières sont quand même abattues. Alors là ils paniquent !
Y'à
même un branleur à tête de collégien pubère d'chez eux qui pleure...
répètent sans cesse : reculez ...reculez...reculez . Mais que nenni,
on
r'cule pas, enfin d'une certaine manière moi si...parceque je
progresse
en leur tendant mon cul, çà fait moins mal que dans la gueule.Mais
quand je me retourne c'est juste pour les voir lâcher...... un chien
!
ça c'est une première. Il se rue sur un pote tombé à terre et
pendant
qu'il se protège du clébard les bleus le cogne !
On parvient à récupérer quelques camarades, mais d'autres, blessés
sont traînés au sol, embarqués dans des fourgons. A ce moment la
glorieuse armée Française, protectrice des multinationales et non
des
citoyens, perd pied, elle est en passe de se faire déborder. Alors
ils
balancent les grenades dans la foule, à tir tendu interdit par leur
propre règlement.,droit dans la tronche. Pas possible de s'incruster
.On reflue mais çà leur suffit pas. C'qui veulent les emmanchés,
c'est
apocalypse now. ... l'hélico ...qui dégueule des chapelets de
grenades
sur nos carcasses ! y'a des gens qui tombent touchés par les éclats.
Je
m'affale comme une merde molle, les bronches et les yeux en feu, un
camarade me propose de l'eau.....non mec,merci, mais faut pas céder
à
la tentation, c'est le cureton de la paroisse qui l'a dit. La peau
qui
brule comme sortie d'un bain d'acide. Du moins selon l'idée que je
m'en
fait ,pacequ' j'reconnais que j'me suis jamais ni prêté, ni vendu à
l'expérience.Çà se calme.On va bloquer les bahuts, mais ils ont déjà
réussi à virer Josè et Solwene à la Gendarmerie du bled. Sur place
il
reste Francis Brousse blessé , à qui les fafs refusent un toubib, et
d'autres potes ,dont on n'a pas pas les noms, vu qu' le gros mal
rasé
que sa barbe raye la visière et qu'on pourrait croire qu'il veut
ressembler à un salopard d'gauchiste aprés 272 h d'garde à vue, veut
pas communiquer. Hé Hé, quand le porte parole local des faucheurs
nous
dit çà, le troufion s'énerve " non monsieur, non monsieur," qui dit
l'empaté, "c'est pas qu'la gendarmerie veux pas communiquer, c'est
qu'elle veux rien dire" traduction comme on a peur de dire des
conneries,( j'm'étais même pas rendu compte qu'ils pouvaient dire
autre
chose mais bon ) on attend un qu'a l'droit d'les dire vienne se
faire
foutre de sa gueule. Jean Émile sanchez demande à ce que le préfet
ramène sa viande, mais l'autre fait un caprice et y veut que ce soit
Jean é....... qui aille à la pref. pas question et finalement nos
camarades sont relâchés un par un. Et là un geste magnifique qui
nous a
tous déridés...enfin pas les schtroumfs ! Un des libérés dont j'ai
pas
le nom ,mais çà va revenir, au moment de franchir les barrières a
brusquement obliqué et foncé sur les Ogm sous nos acclamations. Bon
la
division charlemagne qui s'est ruée derrière lui ne l'a pas ressorti
tout de suite, alors j'vous laisse imaginer c'qu'il a ramassé !
Pendant les libérations, alors qu'on n'avait même pas dit qu'on
les
imaginait bien à quatre pattes derrière leur mère, leur petite sour
et
même leur grand frère, ils se sont remis à nous balancer une
nouvelle
salve de grenades à hauteur d'homme... et de femmes aussi pace'qu'on
les oblige à respecter la parité. Alors là ,j'avoue que j'leur ai
fait
savoir qu'à mon se ns ils seraient très à leur place au milieu d'une
assemblée de très beaux et très jeunes Grecs en érection et dans un
tel
état de manque que même eux feraient l'affaire !
Çà faisait un moment qu'on les étudiait. Y'avait des p'tits jeunes
pas
finis de dresser, qui en étaient à leur première sortie champêtre.
Sont
dangereux ceux là, parcequ'ils balisent très vite. Les vieux
aguerris
,qui sont tellement dans leur trip qu'ils n'entendent même pas les
ordres d'halte au feu , le genre "tout c'que j'ai dans les fouilles
j'le balance, après j'arrête" sont dangereux aussi ceux là .
Et pis y'en avait un.... Tout grand tout maigue, tout coupant, le
style que tu tiens par les pieds, tu fais tourner très vite et tu
nique
d'un coup tout un champ d'OGM . Cui là avec ses petits yeux très
noirs
très rapprochés brillants d'intelligence comme ceux de Busch, des
yeux
dans lesquels tu pouvais lire la méchanceté à l'état brute. Cui là
au
berceau son père a dû dire "tu sera faf mon fils, je connais bien ta
mère tu sera aussi fils de pute". Mâchoires serrées il arpentait le
terrain derrière les barrières, tel un chien gardien de camp de
concentration , écrasant sa matraque sur tout ce qui les effleurait.
Ben moi j'suis content quand même parcequ'il y a un afflux de
nouveaux
militants qui vont prendre la relève. Comment je l'sais ? Facile. Il
n'y avait qu'à écouter le nombre de camarades qui étaient convaincus
qu'ils pouvaient par le seul pouvoir des mots, faire basculer les
trouflicards en notre faveur.. En rentrant avec jocelyn du
C.R.O.A.C.
on a évoqué nos souvenirs de barricades au quartier latin en
regrettant
le temps ou on pouvait faire morfler les bleus autant qu'ils nous
faisaient morfler. Maintenant ils sont blindés de partout, pieds,
tibias épaules couilles. Tiens leur coquille ! çà me rappelle
l'adolescence, quand on se mettait du coton dans le slip pour faire
croire aux filles qu'on étaient monté comme des ânes. Bon moi j'suis
juste monté sur des ânes. Quand on se déloquait le soir ,on aurait
dit
un père Noël avec un grand nez ,enfin....... avec un nez quoi !
J'suis
content quand même parceque j'ai pu mettre des visages sur mes
camarades du site d'Altermonde,Jean et madeleine
Dornac,Aggie,Dimitri
Bilan positif, tout les camarades ont été libérés, en dernier José
et
Solwène Le champ n'a pas été fauché, mais il est condamné, les bleus
le
savent ils l'ont dit à José. Bilan négatif , il y a des camarades
salement amochés. Là où je ne suis pas d'accord avec toi José, c'est
quand tu dis "ne nous trompons pas d'adversaires, ce ne sont pas les
gendarmes" Désolé compagnon, mais ils ont prouvés aujourd'hui qu'ils
étaient au service de la mafia sur laquelle s'appuie l'OMC. Certes
ils
obéissent aux ordres mais c'était la même ligne de défense
qu'avaient
adoptés les salopards nazi et derrière laquelle se réfugient toutes
les
ordures de la planète.
Bakou, l'ex intermittent toujours faucheur
Josselyn of CROAC, m'a fait remarquer fort justement que dans
l'épisode qui s'est déroulé devant la gendarmerie de
Clermont-Ferrand,
j'avais écris "des frites offertes par un camarade de Montpellier"
rétablissons la vérité historique, c'est un camarade de là haut qui
à
eu ce geste de solidarité.( fait toi connaître et à Riom samedi je
t'embrasserais) Seconde remarque du même Josselyn of CROAC (sur qui
pèse lourdement la suspicion d'être un chieur) je n'ai même pas
parlé
de cette accordéoniste géniale grâce à laquelle le temps ne nous a
pas
paru long "fais toi reconnaître à Riom, je t'embrasserais avec plus
de
facilité que le barbu des frites)
Source:http://nice.indymedia.org/article.php3?id_article=7087
Sommaire de la page
Des "faucheurs volontaires"
se sont heurtés aux forces de l'ordre dans le Gers
LEMONDE.FR | 06.09.04
*Les manifestants, qui étaient au nombre d'un demi-millier,
s'étaient
réunis à l'appel du collectif "Faucheurs d'OGM", pour faucher un
champ
de maÏs transgénique. Mais selon des témoins, des incidents ont très
rapidement éclaté entre les manifestants et les quelque 200
gendarmes
mobiles qui avaient été mobilisés. *
Plusieurs centaines de membres du collectif des "Faucheurs
volontaires",
qui voulaient détruire une parcelle de maïs OGM dans le Gers, ont
été
repoussées dimanche 5 septembre, pour la première fois, par les
forces
de l'ordre, qui s'étaient contentées, lors des opérations
précédentes,
de relever les identités.
Les militants - 600 selon les organisateurs, 400 selon la police -
se
sont heurtés aux gendarmes aux abords d'une parcelle d'OGM à
Solomiac,
dans le nord-est du Gers, et une dizaine de personnes dont José Bové
ont
été arrêtées peu après 17 h 30.
M. Bové est sorti de la gendarmerie de Mauvezin (Gers) vers 20
heures
après avoir été entendu pendant deux heures par les gendarmes comme
témoin. Les autres personnes arrêtées avaient été remises en liberté
peu
avant. //"J'ai été interrogé comme témoin, et j'ai dit que je
n'avais
rien à déclarer, comme c'est mon droit.// (...) //Les pouvoirs
publics
sont acculés et font acte de violence",// a par ailleurs déclaré le
leader syndical paysan.
L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne a estimé que
l'attitude du gouvernement est// "un aveu de faiblesse".// Et
d'ajouter// //: //"Ce qu'il faut faire c'est un débat et un
référendum
national."//
**GRENADES LACRYMOGÈNES ET COUPS DE MATRAQUE**
Les manifestants avaient tenté de pénétrer sur la parcelle et
avaient
été repoussés par des grenades lacrymogènes et des coups de
matraque.
Vers 18 h 30, les forces de l'ordre étaient toujours déployées
devant la
parcelle, tandis que les manifestants s'étaient repliés à une
cinquantaine de mètres, chaque camp déplorant deux blessés.
Du côté des gendarmes, on regrettait que les faucheurs aient voulu
forcer le barrage, femmes et enfants en tête.
Jean-Emile Sanchez, un des porte-parole de la Confédération paysanne
a,
lui, jugé le //"déploiement des forces de l'ordre disproportionné
par
rapport à la manifestation". "On a vu de quel côté était la
violence",//
a-t-il lancé. Mireille Ferri, vice-présidente (Verts) du conseil
régional d'Ile-de-France, a déclaré, de son côté, avoir été
bousculée.
Cette intervention vigoureuse de la centaine de gendarmes mobilisés
est
la première dans le bras de fer juridico-politico-médiatique ayant
opposé tout l'été les anti-OGM à l'Etat, qui a autorisé les
expérimentations d'OGM en plein champ dans quinze départements. Un
changement d'attitude après plusieurs succès de la //"désobéissance
civile".//
Les //"faucheurs volontaires", //3 200 personnes à ce jour se
déclarant
prêtes à assumer les conséquences judiciaires d'arrachages illégaux
d'OGM, avaient mené à bien leurs expéditions à Menville
(Haute-Garonne)
le 25 juillet, à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme) et au sud de
Pithiviers (Loiret), le 14 août.
Des poursuites judiciaires ont été engagées après ces opérations
contre
les militants les plus connus. Ils sont convoqués le 16 septembre
devant
le tribunal correctionnel de Toulouse, notamment le député (Verts)
Noël
Mamère et son homologue européen Gérard Onesta, José Bové et le
secrétaire national des Verts, Gilles Lemaire.
Le camp des anti-OGM a reçu également le renfort de plusieurs
conseils
régionaux et, en dernier lieu, du président du conseil général
socialiste du Gers, Philippe Martin.
M. Martin, venu saluer les manifestants dimanche à Auch avant
l'expédition de Solomiac, a annoncé vendredi qu'une pétition //"pour
ou
contre les OGM"// serait bientôt lancée dans son département et que
si
plus de 10 % du corps électoral la signait, un référendum
départemental
aurait lieu après le 1^er janvier 2005.
**Avec Agence Française de Presse et Reuters**
Sommaire de la page
Les collectivités territoriales
s'engagent
La Confédération paysanne se félicite
des deux nouvelles initiatives
prise par des collectivités territoriales à faire reconnaître leur
droit
pour choisir et exiger le type d'agriculture et de consommation
qu'il
convient de privilégier sur un territoire donné.
Le 31 août dernier, le Conseil régional de Bretagne et le
Gouvernement
de l'Etat du Parana (Brésil) ont signé un accord de partenariat
visant à
privilégier l'importation de produits exempts d'OGM
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
vers la Bretagne et les autres régions d'Europe et, à mettre en
oeuvre
une filière complète sans OGM en Bretagne. Cette démarche
volontariste
est un signe fort pour engager la région Bretagne dans un autre
modèle
d'agriculture.
De même qu'elle soutient l'initiative annoncée, aujourd'hui, par
voie de
presse par le Président du Conseil Général du Gers (Mr Philippe
Martin),
d'organiser, dans un horizon que nous espérons proche, une
consultation
de tous les électeurs du département pour les inviter à se prononcer
pour ou contre les OGM.
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
Ces deux initiatives viennent renforcer la nécessité de
reconnaissance
et prise en compte de l'expression des collectivités territoriales
(communes, départements, régions...) par les pouvoirs publics.
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
La Confédération paysanne soutient par conséquent la nouvelle
initiative
du Collectif des Faucheurs Volontaires : le 05 septembre à Auch
(Maison
des Ensembles à 14h00) dans le Gers, à visage découvert, une
opération
de neutralisation des essais OGM au champ.
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
CP Confédération Paysanne 3 septembre 2004
"http://www.confederationpaysanne.fr/glossaire.php3?id_breve=9"
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OGM: François d'Aubert veut un gendarme devant chaque champ de
maïs transgéniqueAP |
10.09.04
CLERMONT-FERRAND (AP) -- A la question «faut-il un gendarme devant
chaque champ de maïs transgénique?», le ministre délégué à la
Recherche François d'Aubert a répondu vendredi par la positive.
«Je le souhaite», a-t-il ainsi déclaré lors d'un déplacement à
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
M. D'Aubert a profité d'une visite dans les laboratoires Biogemma,
victimes le 14 août dernier de la destruction d'une parcelle de
maïs transgénique par le collectif des «faucheurs volontaires»,
pour réaffirmer que ce type d'action s'apparente à «du vandalisme
politique» qui n'a «pas de raison d'être».
Il a par ailleurs insisté sur le fait que «le gouvernement et les
pouvoirs publics entendent faire respecter les règles», avant
d'ajouter que ce type «de matériaux de recherches sont précieux
parce que ce sont des trésors scientifiques».
Enfin, le ministre a annoncé que des moyens supplémentaires seront
accordés à Génoplante, le programme commun entre la recherche
privée et publique sur la recherche biotechnologique, dès le
budget 2005.
Le déplacement de M. D'Aubert survient à la veille d'un
rassemblement de militants anti-OGM à Riom. Ces derniers entendent
se dénoncer volontairement à la gendarmerie après l'action des
«faucheurs volontaires» dans un champ de maïs OGM le 14 août à
Marsat (Puy-de-Dôme). AP
Témoignage sur les violences policières contre les faucheurs
d'OGM
Alors voila, en ce qui nous concerne, nous étions
venus de Montpellier à 9, parmi nous il y avait, tout confondu, des
membres du CROAC (Collectif de Résistance et d'Offensive Anti
Capitaliste), des Antipubs et des Décroissants.
Arrivés sur place vers 12h. Réunion collective de préparation,
pendant laquelle absolument tout le monde ignore la violence qui va
suivre, puisque les autres fauchages s'étaient trés bien passés,
sans violence.
José Bové, conseille aux femmes de passer devant afin de montrer
qu'elles aussi sont en lutte, et qu'elle puissent arracher de l'ogm,
on conseille même de leur faire une allée d'honneur jusqu'aux OGM et
on demande à ceux qui ont déjà fauché les autres fois de laisser
l'honneur de le faire aux nouveaux car le champ n'est pas grand et
que pour les 800 que nous étions il était clair que tout le monde ne
pouvait pas faucher.
Sur ce, nous p artons, j'étais même un peu déçu, me disant, bon ça
ne va prendre que 5 à 10 minutes sur place, alors que nous aurons
roulé en tout 6h30 pour l'aller retour Auch Montpellier...
Nous arrivons sur un grand terrain. Au loin on aperçoit les
barrières, gardées par les CRS qui entourent non pas le champ d'OGM
mais bien plus que ce dernier (avec le désacord du maire de la ville
qui avait fait passé un arrété anti-ogm !). Et encore derrière cette
barrière une nouvelle barrière elle même à 50 mètres autour du
champ, elle aussi gardée par les CRS mais pas seulement, il y avait
des véhicules de l'armée.
Ce que nous pensions c'était que comme les autres fois on avancerait
vers les CRS, ils se conteraient de nous bloquer, qu'il faudrait
pousser un peu mais sans plus pour atteindre la parcelle et faucher
le champ volontairement et qu'ils nous convoqueraient tous ensuite à
la gendarmerie.
Ce ne fut pas le cas et loin de là. Et les informations données par
les médias sont loin de la réalité sur place (et pourtant ils
étaient là, mais pas dans l'action).
La tête de cortège arrive au niveau des barrières, sans attendre que
le reste du groupe soit entièrement arrivé, ils attrappent les
barrières et les tire vers eux, créant une ouverture.
Nous aussi en tête, nous avançons dans la 1ère strate, mais toujours
LOIN, TRES LOIN du champ d'OGM, nous avançons bras levées en l'air,
nous étions venus non-violents ; parmi nous, femmes, enfants, vieux,
familles complètes, nous n'étions pas un black block c'était clair.
Nous avançions avec pour horizon et objectif la seconde barrière de
CRS. Les premiers CRS qui étaient derrière les premières barrières
après l'ouverture des barrières ont tout de suite reculés, et
soudainement, sans sommation et alors que rien ne le justifie
puisqu'il n'y a eu AUCUNE VIOLENCE DE NOTRE PART, nous avons reçu la
1ère lacrymogène.
Au début, je me suis dit, bon ok, c'est bon, c'est juste pour no us
impressionner ou nous ralentir, alors je l'ai contournée et je
continuer à avancer, et là on a reçu encore 2 ou 3 lacrymogènes...
tout à tir tendu et il y eu les premiers blessés. Sur le coup j'ai
pas tout compris, j'ai tenté rapidement de voir à quel point il
était bléssé (j'ai un diplôme de secouriste), ça allait, ça saignait
mais rien de grâve apparament pour ceux-là. Déterminé à faucher de
l'OGM, nous continuons d'avancer. Et c'est là qu'est arrivé
l'inimaginable (pas dit aux médias ! ! ! !). Un hélicoptère présent
depuis le début, mais que nous croyons venu pour filmer ou observer
commence à nous lancer des explosifs à fragmentation. Ces objets
tombent du ciel, explosent en l'air, se scindent en 3 parties
brulantes et tombent sur le sol.
Pendant que dans le même temps on nous lance des lacrymogènes et des
engins qui explosent en touchant le sol, non identifiés. QUand je
parle d'explosifs et d'explosion il n'y avait pas de flamme, mais
par contre il y avait réellement explosion, les champs de blé que
nous traversions pour éviter ces charges en témoignent, et les 60
blessés comptabilisés par les pompiers sur place aussi (chiffre
baissé à 4 quand France Info parle de ce fauchage) dont 4 iront à
l'hopital pour blessures graves, parmi les 4 deux CRS et deux
faucheurs volontaires.
On notera que les CRS se sont fait mal eux même ! Nous ne pouvions
pas les atteindre, ils étaient trop loin, leurs conneries
d'explosifs ont du leur exploser dans les mains.
Pour ma part, alors que je me rendais compte que devant, nous
n'étions plus qu'une poignée et que ces tirs d'hélico, ça mettait
vraiment les boules, avec les autres nous reculons en courant pour
essayer d'atteindre une distance suffisante.
Mais les tirs étaient derrière nous certes... mais aussi devant,
l'hélico faisait des rasages ! NOus nous en sommes sorti, je ne sais
encore comment. IL y eu un long temps de vide, nous nous regardions
tous les uns les autres , complètement ahuris, les visages à moitié
décomposés par l'incompréhension et la fatigue.
Notre nombre diminue d'environ 200 ou 300, mais d'autres
continuaient d'arriver. On s'organisa à distance, on se réunit et on
repartit vers cette rangée de CRS que nous avions pu atteindre,
l'hélico ayant dû partir (probablement plus d'essence, il était là
depuis plus d'une heure), cette fois, on ne nous tira pas dessus.
On arrive sur place, on demande la libération de quelques uns (dont
José Bové) qui se sont déjà fait embarquer et nous les empêchons de
partir avec eux (on se jette sur les véhicules, on les bloque avec
leur propres barrières...). Ils sont contraints de les garder sur
place et les ont cependant intérrogés dans la plus grande
illégalité, c'est a dire sans avocats.
Parmi les prisonniers, un au moment de sa libération, alors qu'il
retournait vers nous, FINTE ! et réussi à courir vers le champs
d'OGM car il était à ce momment derrière les barrière s des CRS
censées entourer le champ. Il se fait poursuivre par 8 CRS dont
certains tombent en le poursuivant, par leur propre incompétence.
Il réussit à rentrer dans le champ d'OGM, tellement grand que nous
ne voyons plus rien, évidemment il sera rattrapé plus tard et
relaché encore mais cette fois ci sévèrement accompagné jusqu'à
nous. C'est le seul qui a réussi a rentrer dans le champ d'OGM. Nous
nous mettons alors à pousser un peu les barrières, il faut bien
qu'on les enlève ces OGM ! Certains montent sur les barrières et se
font sévèrement blésser par les CRS à coup de matraques.
La situation n'avancera pas plus vers le champ, les CRS pris de
paniques pour rien, balancent à nouveau des lacrymogènes et l'hélico
est à nouveau présent mais ne tire pas (ou ne bombarde pas comme
vous voulez).
On fuit comme on peut en arrière. Alors que je fuyais j'aperçois,
une mère accompagnée de ces deux enfants une d'environs 8 ans et
l'autre de 12 ans. La petite f ille, ne pouvait plus marcher, la
fatigue et la peur certainement, j'ai dû la transporter sur mon dos,
suivi par sa mère et son autre fille jusqu'a ce que nous soyons
suffisament loin.
Je ne veux plus jamais revivre une telle chose. Ces CRS et leur
armée ont délibérément tiré sur des familles, sur des enfants, au
risque de les tuer, ils savaient qu'il étaient là, et parmi ceux
matraqués il y avait beaucoup de vieux, des personnes qui n'avaient
visiblement pas la force de se défendre, juste venus pour marcher et
enlever ces OGMs.
Si on le refait je reviendrais quand même, et je crois que cette
fois ci tout le monde apportera son matériel photographique même au
risque de le perdre, pour avoir la preuve hallucinante de la chose.
C'était Apocalypse Now, c'était le VIet Nam ? Non pas loin, c'était
les faucheurs d'OGM volontaires à AUCH ! Vraiment incroyable !
Nous appriment plus tard que le préfet qui avait donné l'ordre et
l'autorisation de cette ba rbarie et qu'il n'y est pas pour rien
donc dans les 60 blessés physiques et les non comptabilisés blessés
émotionnels, comme cette petite fille totalement appeurée que je me
suis retrouvé à transporter sur mon dos.
Nous imaginons que les OGM seront fauché évidement clandestinement
prochainement, malgré une probable garde continue (comme à Cournon)
de la parcelle.
Après l'action nous avions tous rendez vous au commissariat d'à
côté, nous voulions tous témoigner (600 personnes donc) pour les 3
personnes encore gardées (dont José Bové) dans ce commissariat (ils
les ont embarqués par un autre chemin, nous n'avons pas pu les
empécher). Vu notre nombre à 21h30 et quelques, devant cette mairie
ils les ont relaché avec vitesse.
La lutte continuera. La seule chose qu'a réussi pour ma part à me
faire de voir l'armée et la police se lancer dans une violence
aveugle et hallucinante, faire monter une rage que je m'ignorai
(bien que contenue), pour avoir tiré alors que des enfants étaient
la, et l'envie encore plus justifiée de retirer des OGM.
Par ailleurs j'ai vécu (mais c'est moins surprenant) la
désinformation des médias, pourtant présents sur place... mais
visiblement il y a certaines choses qu'il n'ont pas pu ou voulu
dire.
BUGIN (Montpellier)
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=4425
Sommaire de la page
Faucheurs
d'OGM, nouveau témoignage sur les violences et méthodes
policières
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=4450
Voici mon compte rendu perso sur la journée de
fauchage à Auch du dimanche 5
septembre
Nous sommes arrivés sur le site où se trouve la parcelle OGM aux
alentours
de 17h. Nous étions très nombreux (il semblerait que 200 voitures
soient
comptées, ce qui nous compte aux alentour de 600/800).
La marche vers le champs était d'environ 800m, nous étions avec
Bugin et
d'autres antipubs montpellierains dans les premiers rangs, et
hônetement, en
me retournant je ne voyais pas la fin de la file. On y trouvait tous
les
âges, apparement les gens étaient venus agir en famillle.
Un hélicoptère survolait notre marche, et quelques Gendarmes
disposés avant
l'entrée du site nous comptaient. Certains d'entre nous ont fait des
signes
de main à l'hélicoptère, histoire de lui faire coucou.
Le site était protégé par des barrières sur un périmètre de 50m
autour du
champ, avec dedans d'autres barrières de sécurité et plusieurs
camions
militaires et fourgonnettes de la gendarmerie, énormément de CRS en
tenue
Robocop, signe qu'ils étaient pas là pour rigoler.
Autre signe, les pompiers étaient aussi présents sur le site,
éloignés, en
retrait. Au vu de tous les moyens déployés, on a vite compris que le
député
du Gers n'était pas vraiment quelqu'un de primesautier.
Bon cependant, on allait pas se laisser démonter par tant, nous
sommes
rentrés sur le site en déplaçant les premieres barrières de
sécurité, levant
les mains bien haut devant les CRS pour leur montrer notre pacifité.
(respectant ainsi les consignes d'action donné par José Bové). On
avance,
sans violence, on pousse, on avance vers le champs, on y croit on
vas y
arriver, ils reculent..... L'hélicoptère nous observe toujours.
Pfok, enfin, j'entends une sorte de bruit comme ça, un bruit sourd
de
quelque chose qui tombe, puis d'un coup je vois d'autres objets
tomber
partout autour de moi dans le champ, pfok , pfok, pfok.
Puis détonnation, mon oreille siffle, j'entends
mal, de la fumée lacrymogène
s'étend partout autour de moi. Pas question de reculer pour le
moment, je
mets mon tshirt devant la bouche et essaye de continuer à avancer
vers le
champ OGM.
Je perd Bugin, je me rapproche vers d'autres gens,
on y vois rien avec cette
fumée...
Mes poumons crâment, ma gorge brule, mes yeux
explosent, pfok pfok pfok, les
grenades continuent de tomber, j'essaie de voir d'où ça vient, car
elles me
frôlent drôlement ces grenades, devant moi des mecs se font
embarqués, je
respire plus, il faut que je sorte.
Je fais demi tour et tente de sortir le plus vite possible, je
respire très
mal, j'ai littéralement l'impression que je vais cracher mes
poumons...
D'un seul coup une douleur me prend dans le genou, je viens de me
prendre
une grenade lacrymo dessus, il semble qu'ils les envoient avec des
lances
grenades, mon voisin à moins de chance, il se la prend dans la
gueule.
Même lorsque l'on fait demi-tour, ils continuent à nous tirer
dessus.
Une fois sorti dans un endroit plus à l'écart, je tente de reprendre
mon
souffle, j'essuie la morve qui coule de mon nez, c'est très
difficile de
reprendre son souffle.
Un gamin d'environ 12 ans, les yeux rouges me propose de l'eau, je
peux même
pas lui répondre.
Et là je me retourne, et je comprends d'où viennent ces grenades....
L'helicoptère, c'est lui qui nous canarde...
Je vois ce que j'appelerais une sorte de petit missile sortir et se
fragmenter dans l'air, les fragments se dirigeant vers les gens
venus
faucher, lachant des lacrymos.
Sans déconner, on se croirait dans Apocalyspe now.... Ils emploient
un
hélicoptère pour nous tirer dessus en tir tendu ! ! ! Pour tirer sur
une
foule comprenant des gosses ! ! Pour protéger une parcelle de champ
qui est
presque plus petite que le jardin de mon père ! ! ! Mais y'a quoi
dans ce
champ ? De l'or ? Du pétrole ?
Beaucoup ont fait comme moi et se sont repliés, la situation se
calme.
Nous nous retrouvons peu à peu devant les barrières, on respire, les
CRS
sont devant nous, froids comme des machines.
Je remarque une dizaine de personnes marquées par les éclast des
grenades.
Je me dis que j'ai de la chance de ne pas en avoir pris une sur le
coin de
la gueule.
On réclame la libération des 7 interpellés, ils sont libéré un par
un durant
la fin de l'après midi.
L'un d'eux d'ailleurs nous amuse beaucoup en refusant de sortir, et
de
courrir vers le champ au nez et à la barbe des militaires ! 2
gendarmes se
croutent bien en voulant plonger pour l'attraper.
Bref, il est attrapé, gardé une heure puis relaché.
A un moment, les gens font du bruit, gueulent devant les gardes
mobiles et
commencent à secouer les barrières, les CRS devaient très
certainement tendu
car ils ont cédé à la panique, j'ai entendu "Grenade, Grenade", mon
premier
réflexe fut de fuir, ne voulant pas réediter l'expérience passée.
Heureusement que ce ne fut pas celui de Bugin, repérant une fillette
qui
était tombée, il la prise avec lui pour la sortir de ce cauchemar.
Ça mérite
d'être salué.
Pendant ce temps là, les CRS continuent de nous tirer dessus au
lance-grenade, alors que l'on fuit.
La chasse au lapin ? Vous connaissez ?
Bilan de la journée, 60 blessés dont 4 en hospitalisation.
2 blessés coté CRS, ils se sont blessé entre eux en plus ces cons.
Si les
journaux vous parle d'affrontements, ne les croyez pas, on n'a rien
affronté
du tout, mais putain, par contre qu'est-ce qu'on à pris.
Dernière édition par Jiheff le Jeudi 9 Septembre 2004, 19:13
Source/auteur : Brigades AntiPub
Mis en ligne le vendredi 10 septembre 2004, par Ludo
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