Autres articles dans cette page : Noël Mamère condamne la répression des faucheurs - Les Verts protestent contre les incidents de samedi dans la Vienne - Autres photos de ce samedi José Bové a protesté contre «l'Etat militaire» : «C'est une attaque délibérée. Nous sommes venus à mains nues et à visage découvert et, en face, ils avaient des armes. C'est la première fois que je vois des forces de l'ordre tirer sans sommation sur des élus de la République.» °°°°° En fin de manifestation, José Bové dresse un bilan de l'action. Il estime que par cette violence sans sommation qui s'est abattu sur les manifestants, le gouvernement de Raffarin a montré son vrai visage : celui d'imposer les OGM et le diktat des sociétés transnationales. Il regrette qu'avec l'annulation d'arrêtés anti-OGM par le tribunal administratif de Bordeaux, les maires n'ont plus aucun recours contre cette forme d'impérialisme biologique. Dans un contexte où la démocratie fout le camp de plus en plus, la désobéissance citoyenne est plus que jamais nécessaire En faisant le bilan des violences des forces de l'ordre, il estime que les actions de fauchage d'OGM ne peuvent plus désormais avoir lieu en plein jour. Il appelle tous les faucheurs volontaires d'OGM à mener des actions clandestines et signifie qu'à chaque fois qu'une action de ce type aura lieu, l'ensemble des 6000 faucheurs déclarés à travers la France se dénonceront auprès de la gendarmerie. Il explique aussi que ce déploiement de forces de police a plutôt été vain, puisque une des trois parcelles du secteur surveillées ce jour par plus de 500 militaires avait été en partie fauchée dans la nuit D'autres "modes opératoires" plus discrets..... s'imposent désormais... |
Sat September 25, 2004 8:15 PM CEST
________________________________ VALDIVIENNE, Vienne (Reuters) - Une quinzaine de militants anti-OGM ont été blessés samedi après-midi dans des heurts avec les forces de l'ordre lors d'une action des "Faucheurs volontaires" à Valdivienne dans la Vienne. L'action, qui a regroupé environ 400 militants auxquels s'étaient joints José Bové et des élus Verts dont Noël Mamère, Alain Lipietz, Marie-Christine Blandin, Martine Billard ainsi que le porte-parole de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot, se voulait "à mains nues et à visage découvert" selon les organisateurs et purement pacifique selon les Verts. Trois cents à 400 gendarmes mobiles et CRS ont cependant utilisé des gaz lacrymogènes pour défendre la parcelle de maïs transgénique. Une quinzaine de blessés légers seraient dénombrés. La porte-parole des Verts Mireille Ferri a été blessée à une jambe et hospitalisée. Selon Noël Mamère, les gendarmes ont lancé les grenades "sans sommation" alors que le groupe de manifestants n'avaient pas l'intention "de chercher la bagarre et de pénétrer dans ce véritable bunker". "La mobilisation des forces de l'ordre était totalement disproportionnée, ce qui prouve la volonté du gouvernement de nous intimider. C'est d'autant plus grave que cela se passait sur les terres du Premier ministre qui avait manifestement donné des ordres très stricts", a dit à Reuters le député-maire de Bègles (Gironde). Selon lui, "Il s'agit d'une atteinte au droit de manifester et c'est la preuve que les cultures d'OGM sont maintenant militarisées. Cela pose un problème démocratique alors que des centaines de maires et 12 régions sur 22 ont pris des arrêtés anti-OGM". CONDAMNATIONS DE GAYMARD ET D'AUBERT José Bové avait assuré avant l'action qu'elle s'inscrivait "dans la continuité des trois précédentes entamées les 24 et 25 juillet à Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne)". L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne avait été interpellé le 5 septembre dernier avec six autres militants et libéré quelques heures plus tard après avoir été interrogé par les gendarmes à la suite d'une action d'arrachage d'une parcelle de culture transgénique à Solomiac dans le Gers, qui avait déjà tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre, lesquelles avaient utilisé du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes pour disperser un demi-millier de manifestants. "Pour nous, cela ne change rien dans notre détermination. Si l'Etat veut protéger les parcelles des multinationales américaines, c'est lui qui en prend la responsabilité", a-t-il dit à Reuters. Le 8 novembre prochain, José Bové et Noël Mamère ainsi que six autres militants sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir détruit le 25 juillet avec 400 militants un champ de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne). Le 16 septembre, le procès avait été reporté à la demande des avocats de la défense. Noël Mamère fait l'objet -comme le député européen Gérard Onesta- d'une procédure séparée de flagrant délit qui n'est pas couverte par l'immunité parlementaire pour sa participation à l'action de Menville. Les ministres de l'Agriculture et de la Recherche, Hervé Gaymard et François d'Aubert, ont condamné la "brutale tentative d'arrachage de plants d'OGM" dans la Vienne. "Les manifestants, en voulant
détruire les plants d'OGM, auraient ruiné plusieurs années de recherche.
Le gouvernement ne pouvait l'accepter. Il reste ouvert au dialogue mais
refuse la violence", soulignent les deux ministres dans un
communiqué.
Noël Mamère condamne la répression des
faucheurs AP | 27.09.2004 | Interrogé sur France-Info, M. Mamère a
condamné un «déploiement de force absolument démesuré», et les actes
de gendarmes «armés jusqu'aux dents» qui ont «blessé plus d'une
quinzaine de personnes, dont Mireille Ferri, la porte-parole des Verts».
«Je trouve que ce comportement répressif est absolument scandaleux parce
qu'il porte atteinte à la liberté d'expression et au droit de manifester»,
a noté M. Mamère.
«Je trouve lâche ce procédé qui
consiste à s'attaquer à des gens qui sont non-violents, qui avaient les
mains nues, qui agissent en toute transparence et au grand jour», a-t-il
poursuivi.
Pour M. Mamère, «il s'agit tout
simplement pour les grands semenciers de permettre par ces cultures la
mise sur le marché de nouvelles variétés d'OGM, c'est-à-dire avec la
complicité du gouvernement, de continuer cette mainmise sur l'ensemble de
l'agriculture mondiale».
«Nous défendons l'intérêt général
contre ceux qui sont aujourd'hui de véritables hors-la-loi», a-t-il
conclu, estimant que face au «déni démocratique» sur les OGM, le seul
choix reste «la désobéissance civile». AP
Les Verts protestent contre les incidents
de samedi dans la Vienne PARIS (Agence Française de Presse) - 27/09/2004
14h59 - Les Verts ont protesté lundi contre les incidents survenus samedi
à Valdivienne (Vienne) lors d'une manifestation anti-OGM, où des
"faucheurs volontaires", dont plusieurs élus Verts, ont été repoussés par
des gendarmes lors de heurts faisant une quinzaine de
blessés. Mireille Ferri,
vice-présidente de la région Ile-de-France et porte-parole des Verts, qui,
ceinte de son écharpe tricolore, tenait une banderole, a été touchée par
un tir tendu de grenade offensive, selon ses indications, ce qui a
nécessité des soins au CHU de Poitiers. Elle a indiqué qu'elle envisageait
de porter plainte contre les gendarmes pour agression "délibérée et sans
sommation" contre des élus "pacifiques". "Nous dénonçons la
disproportion inadmissible des moyens employés contre des manifestants
pacifiques", a déclaré la députée Martine Billard lors d'un point de
presse en marge de la Journée parlementaire des Verts à Paris. Elle a
également protesté contre cette "attaque délibérée". Mme Billard a en outre
affirmé que les Verts "ne referont pas ce type d'action" : "on a atteint
la limite, la droite est prête à tout pour défendre les multinationales,
ça n'a plus de sens", a-t-elle déclaré. Elle a indiqué qu'elle allait
saisir la Commission nationale de déontologie de la
sécurité. Noël Mamère, député de
Gironde, a regretté "l'absence de soutien" de la socialiste Ségolène
Royal, présidente de la région Poitou-Charentes où se sont produits les
incidents. Gilles Lemaire, secrétaire
national, a annoncé que les Verts procèderaient à une "grande
mobilisation" à la veille du procès contre des "faucheurs" prévu le 8
novembre à Toulouse. Plusieurs responsables Verts - dont MM. Mamère et
Lemaire - doivent comparaitre. "C'est une attaque directe contre notre
parti", a déclaré M. Lemaire. |
Crédit photographique : http://mdh.limoges.free.fr/support/valdiv/index.htm
Les "Faucheurs" dénoncent une "répression
disproportionnée"
Eloge des faucheurs
volontaires
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