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Vos réactions à ce sujet : De Andrée ROGOVITZ "rfamille2(at)wanadoo.fr" le 6 janvier 2005 : Ce texte transmis avec pour
seule signature "J.Janin" pourrait laisser
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1er janvier 2004 ________________________________ Une confrontation sociologiquement des plus intéressantes a en lieu, sous l'égide de Monsanto, sur le plateau de Makhathini, près du village de Jozzini, dans le KwaZuluNatal, au sujet de l'utilisation de semences de coton OGM de la variété Bollgard.
Micro-exploitations
D'abord le cadre: une salle d'école toute simple avec deux rangées de chaises. A gauche, quelques dizaines de femmes, à droite autant
d'hommes, séparés les unes des autres comme dans nos églises, il y a
cinquante ans. Dans cette contrée, les deux tiers de la population
connaissent le chômage. Les exploitations sont très petites: 1 à 3 ha de
maïs, haricots et autres légumes, fruits pour la subsistance. A raison de
90%, ce sont les femmes qui se vouent à la culture des champs. Depuis la construction d'un barrage de retenue à proximité, de grandes surfaces sont devenues irrigables, d'où la possibilité de cultiver du coton. Aujourd'hui, cette culture occupe une surface de l'ordre de 6000 à 10 000 ha suivant les années et procure un revenu à quelque 4500 agriculteurs. Cette culture a été introduite il y a une dizaine d'années, avec des variétés conventionnelles. le coton BT est plébiscité
Voici cinq ans, Monsanto a proposé aux cultivateurs qui le voulaient de substituer sa semence OGM aux variétés traditionnelles. Le coton Bt a la propriété de contenir un gène sécrétant une protéine toxique pour différentes sortes de chenilles susceptibles de réduire le rendement de 50 à 90% et dont la lutte exige six à dix pulvérisation d'insecticides par saison. Le transfert s'effectue progressivement: 75 producteurs pour 200 ha la première année, 410 cultivateurs pour 800 ha, l'année suivante sur un total de 6'000 ha, 650 exploitants pour 1250 ha aux dernières nouvelles. Pourquoi êtes-vous passés au coton OGM, quels avantages en retirez-vous? «Au lieu de six à dix traitements par saison, deux au maximum suffisent dorénavant. Comme nos champs sont souvent éloignés de notre habitation et que nos instruments sont rudimentaires, plusieurs passages dans nos cultures représentent des kilomètres et beaucoup d'heures de travail pénible. Le cout un peu plus élevé de la semence OGM est largement compensé par l'économie sur les insecticides et un rendement physique et économique de la nouvelle variété supérieur de 25 à 30%. Il n'est pas négligeable, non plus, de réduire la manipulation d'un produit chimique dangereux pour l'utilisateur et les enfants dans des conditions où le même récipient sert souvent également au transport de l'eau potable.» Ne craignez-vous pas la complète dépendance d'une multinationale capitaliste et n'êtes-vous pas au courant de la résistance aux OGM des consommateurs européens et des inconnues que les OGM font planer sur l'environnement? Vos préoccupations sont celles d'une société jouissant d'un bon niveau de vie. Pour nous, il s'agit d'une question de vie ou de mort dans l'immédiat. L'économie de frais de production, la réduction de la pénibilité du travail, la suppression de dangers pour la santé, et surtout l'amélioration de notre revenu sont des avantages primordiaux que nous expérimentons, sans obligation, depuis 1998. Dans nos conditions, dépendre d'un seul fournisseur de semences, voire d'un seul acheteur de coton, c'est déjà mieux que de n'en point avoir! Et, pour conclure, le président du groupement local des
cultivateurs de relever, non sans ironie: «Nous, les Zoulous, qui passons
pour des arriérés, avons de la peine à comprendre la résistance que les
Blancs des pays développés, réputés rationnels et progressistes, opposent
aux OGM». j. janin |
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